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Propos
Publié dans El Watan le 16 - 12 - 2008

Ali Yahia Abdenour : « La peine capitale est utilisée contre les opposants politiques »
Maître Ali Yahia Abdenour, président d'honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), donnera le la en notant que « souvent, la peine capitale est utilisée pour exterminer les opposants politiques. Et l'abolition de la peine capitale est une défense contre les pouvoirs qui l'utilisent comme moyen de répression politique ».
Boudjemaâ Ghechir : « Chaâbani n'a pas eu le temps de se défendre »
Maître Ghechir, président de la Ligue des droits de l'homme, a pris l'exemple du colonel Chaâbani, dont la mémoire a été évoquée récemment par l'ancien président Chadli. Cet opposant politique a été exécuté en un temps record après la prononciation du verdict par la justice militaire, « on ne lui a même pas donné le temps de se défendre ou même le droit de demander pardon ». Et à Me Bouchachi de souligner à son tour : « Si la justice était indépendante, Chaâbani aurait été encore parmi nous. » Me Ghechir souligne par ailleurs que le moment est venu pour que l'Algérie abolisse la peine de mort car rien ne peut la justifier, même pas la religion. « Nous sommes à l'aise pour dire que l'interprétation de la religion à ce sujet est autre que ce qui disent certains », indique l'avocat et défenseur des droits de l'homme.
Mustapha Bouchachi : « Dans 50% des affaires de meurtre, les empreintes ne sont pas prises en compte »
Le président de la Laddh, maître Bouchachi, qui voit dans la peine capitale « un crime commis par les représentants de l'Etat », invite pour sa part l'assistance à se mettre à la place du condamné attendant son exécution avant de porter son jugement sur l'abolition ou non de cette peine. L'avocat et défenseur des droits de l'homme précise que cette peine n'est pas du tout dissuasive. Il prend l'exemple à cet effet du roi du Maroc, « qui dans les années 1970, avait fait exécuter 10 personnes pour tentative de coup d'Etat, puis 11 autres pour le même motif, puis 15 autres encore juste après pour les mêmes raisons. Cela veut dire que la peine capitale n'empêche pas l'acte de se reproduire ». Et d'ajouter : « Seuls les pays qui connaissent la violence commise à la fois par les dirigeants et les individus demeurent attachés à l'application de la peine de mort. » Me Bouchachi étayera sa plaidoirie par le chiffre de 119 condamnés à mort aux Etats-Unis qui ont été libérés entre 1973 et 2005 car leur innocence a été prouvée : « Ils ont été sauvés grâce au fait que l'application de la peine de mort a pris du temps ». Evoquant le cas Algérie, Me Bouchachi souligne que le code pénal est doté de 11 cas de condamnation à mort dont un seul est relatif à l'assassinat avec préméditation, « les autres cas concernent des sanctions politiques. Ceci prouve que cette peine est utilisée pour effrayer les opposants », note Me Bouchachi. Ce dernier précise en outre que la justice n'est pas indépendante pour prononcer des jugements équitables, « il suffit de deux heures pour le juge pour prononcer la condamnation à mort. Il faut savoir que dans 50% des affaires de meurtre, les empreintes ne sont pas prises en compte ».
Miloud Brahimi : « L'abolition doit être associée à l'introduction de la notion de crime contre l'humanité dans la loi »
Si Me Bouchachi a parlé de 11 infractions menant à la peine de mort en Algérie, Me Brahimi parle pour sa part de 30 infractions. « Il s'agit d'un problème de choix de société. Il faut dissocier entre la justice privée basée sur la vengeance et la justice publique. Le devoir d'un Etat est autre que d'être un instrument de vengeance », estime l'avocat, qui prévient que le moratoire signé par l'Algérie en 1993 pour surseoir à l'application de la peine capitale peut prendre fin. « Si pendant les années sanglantes on n'a pas appliqué la peine capitale même si elle a été prononcée, comment imaginer l'appliquer une fois qu'il sera mis fin au moratoire, sur un cas de crime passionnel ? », s'interroge l'avocat. Et de plaider pour l'introduction de la notion de crime contre l'humanité dans la loi pénale, au même titre que l'abolition de la peine de mort.
Mohand Issad : « L'abolition est un indice de développement d'un pays »
Maître Mohand Issad a estimé que l'abolition de la peine de mort « est un indice de développement d'un pays ». Et de s'interroger : « Qui est habilité à infliger une telle peine ? Un Etat est fait d'hommes, quel est cet Etat qui détient cette légitimité absolue l'autorisant à donner la mort ? » Le concepteur de la réforme de la justice a souligné en outre que lorsque la peine de mort devient un instrument politique, c'est là que réside la gravité.


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