La communauté universitaire de Mostaganem vient de consacrer la déclaration éponyme qui prône la lutte contre la violence sous toutes ses formes, dans et en dehors de l'enceinte universitaire. C'est au cours d'une digne cérémonie de recueillement à la mémoire de Med Bencheida, assassiné dans l'exercice de ses fonctions de chef du département d'informatique à la mi octobre dernier que ses collègues ont adopté par acclamation la déclaration de Mostaganem pour la non-violence. La cérémonie s'est déroulée au sein de l'Auditorium de 15 000 places qui portera désormais le nom du défunt, en présence d'éminents chercheurs et cadres universitaires activant dans l'Oranie, de représentants du CNES, d'associations estudiantines et de travailleurs. C'est le professeur Seddiki, recteur de l'université, qui prendra le premier la parole pour signifier la gravité de l'évènement et rappeler que la déclaration pour la non-violence était le fruit d'une réflexion entamée par un groupe restreint d'enseignants et d'étudiants afin d'expurger de l'université algérienne, les stigmates de violence qui sous-tendaient les rapports entre ses différentes composantes. Il soulignera que les adhésions à travers le net à cette déclaration, de la part des partenaires universitaires, lui donnaient une réelle légitimité. Lui succédant, une étudiante du département d'informatique lira avec solennité la biographie de son défunt professeur. Les différentes étapes de la riche carrière de cet éminent chercheur viendront rehausser la stature de Mohamed Benchehida, en présence de ses frères et de ses amis d'enfance qui avaient de la peine à retenir leurs larmes, en présence des autorités locales. En marge de l'hommage, une cérémonie de gratification de nouveaux promus aux grades respectifs de 12 maîtres de conférences et de 4 professeurs de l'enseignement supérieur ponctuera cette émouvante cérémonie.