Depuis l'établissement du cadastre national des déchets spéciaux, il y a de cela une année, le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement vient de procéder au lancement d'un avis d'appel d'offres international pour l'élimination des déchets polychlorobiphényles (askarels). C'est l'entreprise INERTAM-COFAL qui a décroché ce projet doté d'une enveloppe de plus de 610 millions de dinars (610 847 610 DA). Après plusieurs années d'attente, le gouvernement a enfin décidé de prendre en main le problème épineux des huiles dites askarels. En effet, depuis 1987, des milliers de tonnes d'huiles usagées, entre autres des PCB, sont stockées dans des conditions déplorables au niveau de plusieurs sites à travers le pays. Différents rapports des directions de l'environnement font état de la présence d'une quantité considérable au niveau de plusieurs villes, principalement celles dotées de stations de transformation électriques ou énergétiques. Ce n'est qu'au début des années 1990, que ce genre d'huiles est devenu dangereux pour les humains car émettant des huiles classées cancérigènes. La méthode d'élimination n'a pas été tranchée jusqu'à maintenant, plusieurs variantes étant proposées à ce propos. Cependant, pour la proposition d'INERTAM-COFAL, ce serait une méthode combinée, croit-on savoir. Il s'agit de la destruction directe des déchets grâce à des techniques très sécurisées et de la vente à d'autres pays qui proposent une assistance technique. Rappelons à ce propos qu'Oran est la deuxième ville au niveau national concernée par cette opération d'envergure, puisque le cadastre national a fait ressortir pas moins de 60 tonnes d'huiles stockées au niveau local. Il est à signaler également que le premier risque de contamination, en plus de l'émanation sous les effets de la chaleur, a trait à des infiltrations dans les cours d'eau superficiels et les nappes phréatiques.