Avec 30% des déchets industriels générés à travers le pays, l'Ouest se distingue par une forte concentration des industries polluantes dans trois zones principales. Il s'agit des wilayas d'Oran, de Tlemcen et de Saïda. Selon le cadastre national établi depuis quelques mois, avec 69 350 tonnes de déchets spéciaux, Oran occupe la première place au niveau national. Quant à Tlemcen et Saïda, avec un tonnage de l'ordre de 19 000 pour la première et 6 000 pour la seconde, les deux wilayas font partie des régions les plus productrices de déchets spéciaux. Plusieurs villes se distinguent à travers l'Oranie par leurs industries polluantes. Ghazaouet et Oued Rhiou pour les industries métallurgiques, Arzew pour la pétrochimie et la production des boues et la sloap issue du raffinage du pétrole, du nettoyage et de l'entretien des boues de stockage des hydrocarbures et, enfin, Mostaganem pour le chlore, constituent les principaux pôles industriels, et donc pollueurs pour l'Ouest du pays. C'est un état des lieux qui a poussé les autorités publiques à penser une nouvelle répartition du tissu urbain et industriel. Ce tissu est basé sur la délocalisation de pas moins d'une soixantaine d'industries à travers le pays. Il s'agit, pour l'Ouest du pays, de la délocalisation et/ou de la réorganisation des zones industrielles d'Arzew, de Ghazaouet et de Mostaganem. La mise en place de nouvelles structures pour la gestion des zones industrielles, la création d'un schéma national pour l'aménagement du territoire et l'instauration de nouvelles taxes aux pollueurs permettront une prise en charge administrative du problème des déchets spéciaux. Quant aux réelles solutions, l'avis d'appel d'offres international pour l'étude des meilleurs moyens pour se débarrasser de ces déchets a été lancé récemment. Il comprend plusieurs étapes dont l'une de plus de 600 millions de dinars a trait au traitement des déchets générés sous forme d'huiles appelées askarels.