Trois mois après la rentrée scolaire, plus de 400 élèves habitant les localités de Ouled Brahim, Oued El Bared, Ath Yekhlef, relevant de la commune de M'Chedallah, souffrent encore du manque criant de transport scolaire. Ainsi, qu'il pleuve ou qu'il vente, ces écoliers sont obligés de se déplacer quotidiennement à pied, pour rejoindre leurs établissements respectifs qui, pour la plupart, se trouvent implantés au niveau du chef-lieu de la commune. Pour certains parmi ces écoliers, la distance parcourue atteint les 8 km. Pourtant, selon les parents d'élèves, une requête a bel et bien été soumise aux responsables municipaux. A ce stade, l'on a demandé la prise en charge urgente de leurs doléances. Sachant que la majeure partie de ces apprenants est issue de familles pauvres et nécessiteuses qui, par voie de conséquence, ne pouvaient se permettre le luxe de louer des fourgons dont les tarifs mensuels appliqués dépassent souvent l'entendement. Sur ce, les parents d'élèves nous ont informés que pas moins de 400 élèves suivent leurs études en traînant cette contrainte. 300 parmi ceux-là, sont issus de deux seules localités de Oued El Bared et d'Ath Yekhlef, auxquels s'ajoutent la soixantaine d'écoliers habitant la localité de Tamourt Ouzemmour. Cela va sans dire que l'impact qu'aura cette carence sur le rendement scolaire de ces apprenants est déjà ressenti à plusieurs niveaux. Il y a d'abord l'arrivée permanente en retard des élèves dans leurs écoles, ce qui incommode les apprenants, les enseignants et les responsables des établissements scolaires qui ne savent que faire devant une telle situation. Le renvoi des élèves n'étant plus une solution dès lors que l' « erreur » est appelée à se reproduire, « ça ne dépend pas des élèves, on ne voit pas pourquoi les sanctionner pour un fait accompli qu'il subissent par le fait du laisser-aller des autorités ! », s'exclame-t-on au niveau des établissements scolaires. Du côté de la mairie, le P/APC, M. Zekri, nous affirme que ses services ont pris les mesures utiles pour solutionner le problème, tout en précisant que des appels d'offres ont été lancés pour l'engagement de nouveaux moyens de transport destinés au ramassage scolaire. Malheureusement, et selon des sources municipales, aucun transporteur n'a soumissionné à l'appel d'offres. Ce qui laisse les choses, pratiquement en l'état, dès lors que rien ne semble profiler à l'horizon pour mettre fin au martyre quotidien de ces écoliers.