Bien que sa situation soit stratégique et son relief offre des possibilités de développement sûres, Issaâlithène fait partie de ces villages qui souffrent des conséquences de l'isolement. L'absence de commodités caractérise le quotidien des 40 ménages qui y vivent. En effet, pour y accéder à partir du chef-lieu communal, Chaâbet El Ameur (Boumerdès), on est contraint de traverser le territoire de la commune de M'kira relevant de Tizi Ouzou. En hiver, la piste qui dessert ce grand hameau est impraticable, devenant boueuse à la moindre chute de pluie. A cela s'ajoute le fait qu'elle est traversée par un cours d'eau. A cet endroit, un gué a été construit par l'APC en 2006 pour la seconde fois, après avoir été emporté par une crue en 2005. « Nous avons tenté vainement d'aménager nous-mêmes cette piste d'un kilomètre à partir de la RN68 en la revêtant en sable, car cela n'a pas été efficace. Nous exhortons les responsables locaux de se pencher sur le cas de notre village qui souffre de l'enclavement », nous dit un des habitants. En outre, l'inexistence d'un réseau d'assainissement inquiète les villageois qui n'ont eu d'autre choix que de recourir aux fosses septiques. L'alimentation en eau potable fait également défaut.