Abordant la question de la présidentielle d'avril 2009, la présidente du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a appelé à « l'impératif de mise en œuvre de conditions sécuritaires maximales afin de garantir un scrutin crédible et transparent ». Intervenant lors de la rencontre régionale des militants du Parti des travailleurs, jeudi dernier, au musée du Moudjahid de Mila, Mme Hanoune a dressé, comme de tradition, un long réquisitoire contre la politique économique nationale. « Nous ne sommes pas en campagne électorale », a-t-elle déclaré d'emblée. Affirmant que le PT a toujours défendu les travailleurs, Mme Hanoune a dénoncé sans ambages le processus de bradage des biens de l'Etat et les concessions des entreprises publiques aux multinationales. « Nous nous sommes opposés, a-t-elle martelé, à la privatisation du CPA et avons mis en garde contre les accords signés avec le groupe émirati Dubaï Port World (DPW) concernant les ports d'Alger et de Djendjen. » Et d'ajouter : « L'échec patent du partenariat avec le leader mondial de l'acier, Arcelor Mittal (Annaba), tout comme la crise financière aigue qui frappe de plein fouet Fertial (Asmidal) et, comme toile de fond, le spectre des licenciements qui plane sur des centaines de postes d'emploi, en sont des exemples édifiants ». Elle relèvera dans la foulée que « le salut de la nation passe nécessairement par la consolidation de la souveraineté nationale, la réorientation de la politique économique et sociale et la reconsidération du processus des privatisations ».