Le projet relatif à l'entité économique, devant à court terme, aider l'Entente de Sétif à mettre une croix sur les récurrentes crises financières qui n'en finissent plus, est bel et bien ficelé. Avant de constituer la fameuse SPA (Société par actions) qui a fait couler beaucoup d'encre, devant être l'ultime étape d'un ambitieux projet, le premier à l'échelle nationale, le club phare des hautes plaines sétifiennes doit, au préalable, créer une Eurl (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée). Propriété à 100% de l'association, l'entreprise en question sera régie par le code du commerce. Son objectif premier sera la valorisation du label club. A ce propos, Mohamed Yahiaoui , un expert financier de renom, chargé du dossier, dira en substance : « A travers le seul créneau du marchandising devant être lancé en 2009, l' Eurl peut à cet effet réaliser un volume d'affaires de plus de 2 ,5 milliards de dinars. En empochant 15% de royalties de ce premier produit, l'Entente encaissera au bas mot 400 millions de dinars, l'équivalent de son budget annuel. La franchisation des services, la sous-traitance de la confection et du transport, sont les autres axes du business plan de l'Eurl, ne faisant pas de l'activité commerciale directe mais de l'intermédiation. Le business-unit inhérent au transfert des joueurs, les droits TV, les recettes des stades et les subventions, viennent en deuxième position. Pour que les choses soient claires, les gestionnaires de la Eurl ne s'immiscent en aucune manière dans la gestion sportive du club »,dira en préambule notre interlocuteur qui conditionne la réussite d'un tel projet avec les performances sportives, avant d'enchaîner : « le développement et la croissance de l'Eurl dépendent de la performance sportive, laquelle rehausse la valeur économique et marchande de l'équipe. Avant de créer la SPA en 2015, n'étant pour l'heure pas profitable au volet sportif , lequel se placera sous le joug de l'actionnaire ne cherchant qu'à maximiser la rentabilité financière de sa mise, l'Eurl doit être, une fois la vitesse de croisière atteinte, transformée à l'horion 2010-2011 en Sarl (Société à responsabilité limitée) ouverte à d'autres associés imprégnés désormais du projet sportif. Avec son aura qui dépasse désormais les frontières nationales, et une importante valeur marchande de ses joueurs, l'Entente , ce club phare d'un bassin de 5 millions d'âmes , possède les outils et les hommes pour réaliser un tel projet devant non seulement devenir un cas d' école mais faire des émules », conclut l'expert, invité à accompagner Serrar et son comité qui doivent présenter ces jours ci, le dossier à Hachemi Djiar, le ministre de la Jeunesse et des Sports.
