Les unités de soins dentaires appartenant au secteur public sont rares à Blida et celles existantes demeurent mal loties. A la polyclinique de Bouarfa, on compte seulement 5 fauteuils dentaires pour une population de plus de 50 000 habitants. Cela pousse des patients démunis à fréquenter les chirurgiens dentistes privés pour des soins, souvent très chers. D'autres n'ont d'alternative que de supporter les fortes douleurs et les effets des caries, au détriment de leur santé. Certains démunis préfèrent carrément enlever leurs dents puisque cela revient moins cher par rapport au plombage, lequel coûte au minimum 1000 DA pour une seule dent. Lors d'une tournée au niveau des unités publiques de soins dentaires à Blida, la remarque est la même : le plombage se fait rare et les dentiers (dents artificielles) sont devenus aujourd'hui un « quasi monopole » du privé. Avant le terrorisme, il y avait des unités dans les piémonts au profit de la population rurale. Actuellement, cette dernière demeure privée de ces soins. Elle demande la réouverture des unités fermées, à l'instar de celles qui sont situées à Beni Ali et Sidi El Kebir. Enfin, beaucoup de citoyens continuent de souffrir parce qu'ils n'ont pas les moyens d'aller chez un dentiste. Les plus chanceux d'entre eux peuvent encore espérer avoir un rendez-vous chez le dentiste public.