Une année est passée déjà depuis l'installation de notre assemblée. Un temps, croyons-nous, nécessaire où il aura fallu faire prévaloir la raison et l'intérêt général au détriment de calculs étroits », ont noté les quinze élus sur les 21 que compte l'APC du chef-lieu de wilaya de Tiaret à l'endroit du maire. Dans l'exposé des motifs, les protestataires, qui disent avoir « œuvré pour le rapprochement des parties en conflit en annihilant les velléités politiques », en sont venus à constater que les deux élus visés, messieurs Laakef Ahmed et Mait Abdelkader, sont loin de répondre chacun dans l'exercice de ses missions aux attentes d'une grande commune, de surcroît chef-lieu de wilaya et des préoccupations nombreuses de ses populations. En égrenant les griefs retenus contre leurs pairs, les protestataires avaient boycotté l'assemblée générale du conseil. Un conseil où l'on devait discuter, entre autres, du budget 2009. A l'endroit des élus incriminés, les signataires du document évoquent : « l'incompétence scientifique et professionnelle dans la gestion des portefeuilles qu'ils détiennent » ; « d'avoir semé la fitna au sein des membres non sans générer l'instabilité » ; « d'avoir concouru négativement à trouver les solutions idoines des citoyens » ; voire « dépassements dans les prérogatives et de s'immiscer dans les affaires qui ne les préoccupaient guère » ; « mégalomanie dans la prise de décision sans consultation encore moins sans se baser sur le travail de fond des commissions ». Plus grave encore, les protestataires signalent « l'assouvissement de l'instinct personnel » et « d'avoir fourvoyé le maire dans des contrats douteux ». Un long réquisitoire qui s'achève par un appel pressant au maire pour qu'il « mesure la profondeur de la situation et relève le défi ». Une sortie qui n'augure pas de lendemains meilleurs pour le P/APC qui, bien que préoccupé cette semaine par le décès d'un proche parent, semble avoir du souci à démêler l'écheveau d'une abracadabrante situation où s'y mêlent des fidèles qu'il comptabilisait jusque-là dans son cercle. Monsieur Bekki, ainsi pris dans la tourmente, semble jouer sur le facteur temps pour atténuer la pression bien que, nous dira-t-il en aparté « s'il y a des solutions, c'est tout le monde qui sera concerné ». Autrement dit, « même les actuels vice-présidents seront concernés ». Une position que ses adversaires semblent même appuyer. Certains se demandent « pourquoi avoir procédé au remplacement de monsieur Khaled Kadari avec une grande célérité et tergiverser sur une position qui réunit aujourd'hui l'unanimité ». Une réponse que monsieur Bekki tranchera tout de même pour « la fin du compromis avec ses plus fidèles soutiens ».