Un grand homme s'en est allé en ce 1er janvier, dans la discrétion qui l'a toujours caractérisé. La presse a rappelé sa carrière de pilote de chasse, de directeur général d'Air Algérie, de ministre et enfin de député et de vice-président de l'APN. Un hommage particulier doit lui être rendu pour sa bonté et son engagement humanitaire très peu connus du large public, justement à cause ou grâce à sa modestie et à sa discrétion. II a été le maître d'œuvre d'une action fondamentale dans la vie des enfants privés de famille et de leurs parents adoptifs. II a réussi, grâce à Mme Ounissi et à Mohamed Nabi, respectivement ministres de la Protection sociale et de l'Energie, mais aussi et surtout grâce à Témi Tidafi et aux militants bénévoles de l'Association algérienne Enfance et familles bénévoles (AAEFAB), à convaincre le cheikh Hamani (président du Conseil islamique) qui, avec une fetwa, a permis la concordance de noms entre le kafil et le mekfoul. Une avancée formidable et un ijtihad fabuleux que le Premier ministre de l'époque, Sid Ahmed Ghozali, a traduit par un décret, l'un des derniers qu'il ait signés avant de démissionner, en 1992. Pour cela, merci au nom de ces enfants et de leurs parents adoptifs. Merci pour leur pays. Qu'il y ait encore de l'ijtihad dans le domaine de l'enfance abandonnée et dans les autres. Une personne pieuse, mais tolérante, a fait discrètement avancer notablement une cause longtemps bafouée. C'est le chemin à parcourir qu'il nous lègue. Adieu. Hocine Nia. Ex-vice président de l'APN Conseil des sages de l'AAEFAB