Il a choisi de partir discrètement le 1er janvier 2009. Discret, comme il l'a été tout au long de sa vie. Après une vie passée au service du pays, il s'est éteint en ce début d'année à l'âge de 72 ans. Aït Messaoudene Saïd est mort suite à une maladie, à l'hôpital Aïn Naâdja. Né à Larba Nath Irathen, Tizi Ouzou, il est sorti major de promotion de l'Ecole de l'air Salon Provence. En 1955, il était pilote de chasse avant de déserter et de rejoindre la révolution, en 1958. Il a été chargé par l'ALN de la formation des pilotes algériens, en Chine, en URSS et en Irak. Après l'indépendance, il a occupé plusieurs postes de responsabilité dans différentes institutions de l'Etat. Il était, d'abord, le premier commandant des forces aériennes jusqu'en 1967 et il est passé ensuite conseiller à la présidence sous Houari Boumediene. Il a alors entamé une carrière de civil. Il occupera respectivement les fonctions de directeur général de la compagnie Air Algérie, ministre des PTT, puis de la Santé et enfin celui des Industries légères. Il passe ensuite à un poste strictement politique lorsqu'il a été élu député d'Alger. Il sera alors vice-président de l'APN jusqu'en 1991. Après quoi, il décide de se retirer définitivement de la vie politique. “C'est une véritable école de probité, de droiture, d'abnégation et de discrétion”, a témoigné un proche rencontré au domicile du défunt. Alors que l'année 2008 s'achève, lui a choisi de se retirer en silence, aussi discrètement qu'il a vécu pendant toutes ces années qu'il a passées à combattre la maladie avant de se voir contraint à l'hospitalisation. Hier, son domicile, à El-Biar, s'est avéré trop exigu pour contenir un grand monde venu lui rendre un ultime hommage avant son enterrement qui a eu lieu à El-Alia. D. B.