Tizi Ouzou. De notre bureau Après l'expiration de l'ultimatum fixé au directeur de l'éducation, à la mi-décembre 2008, lors de la visite de ce dernier à Bouzeguène et constatant que rien n'a été réglé à la date butoir de la rentrée des vacances d'hiver, les parents d'élèves du CEM de Sahel, dans la commune de Bouzeguène, 70 km à l'est de Tizi Ouzou, sont passés à l'action hier en procédant au blocage de l'établissement pour une durée de trois jours et cela en attendant le recours à d'autres actions plus radicales. Une réunion de crise a été aussitôt organisée par les parents au sein de l'établissement. Si une des principales revendications, celle de la réintégration des élèves exclus, a trouvé la solution en les casant dans les établissements du chef-lieu, les autres points inscrits dans la plate-forme restent encore dans l'expectative. La cantine scolaire entièrement achevée et même équipée en matériel moderne reste encore fermée en dépit de la pression des parents et de leurs enfants. Ces derniers sont soumis à un rythme infernal des va-et vient à la maison pour déjeuner. Une heure de marche et cinq minutes pour expédier son croûton afin d'être présent au cours de l'après-midi. Le directeur de l'éducation les a informés que le recrutement d'un cuisinier est soumis à un examen officiel et que pour l'heure, les services de la DE ne disposent pas de ce corps de métier et qu'un recrutement externe, c'est-à-dire hors mouvement, n'est pas possible. Dans la matinée d'hier, une solution provisoire a été trouvée pour lancer la cantine. Un cuisiner diplômé, ayant déjà exercé à l'université, sera recruté mais en tant que chauffeur pour les besoins de la cuisine. Cependant de nombreux problèmes ne sont pas près d'être résolus. Depuis des années, les élèves sont scolarisés dans des conditions dramatiques. Deux classes d'élèves sont souvent logées dans deux caves exiguës de 21 m2, 24 élèves au maximum, sans lumière du jour, sans aération et de surcroît avec des infiltrations d'eau. Si le courant venait à être coupé, les cours seront aussitôt interrompus. Les autres salles ne sont pas en reste puisqu'elles sont constamment inondées en hiver. Un agent d'entretien est constamment appelé, en plein cours, pour chasser les eaux à l'aide d'un frottoir.