La wilaya de Aïn Defla, dont la population est estimée à 763 336 habitants, dispose de ressources hydriques non négligeables, d'un volume annuel de l'ordre de 785 576 millions de m3, apprend-on auprès de la direction de l'hydraulique. Cependant, en raison d'une pluviosité irrégulière, on enregistre des déficits dans le taux de remplissage des barrages et une régression des eaux souterraines et superficielles qui portent préjudice aux populations, particulièrement celles des zones rurales. Signalons par ailleurs que 94% du volume hydrique proviennent des eaux souterraines exploitées au moyen de forages et de puits, tandis que le reste, c'est-à-dire 6%, est retenu au niveau des barrages et retenues collinaires. L'approvisionnement de la population en eau potable se fait à partir de 146 forages et de 2 stations de traitement des eaux implantées au niveau du barrage El Moustakbel dans la commune de Boumedfaâ (est du chef-lieu de Aïn Defla) et des retenues collinaires de Bahmoune et El Mellah à Djemaâ Ouled Cheikh. Quant aux capacités de stockage au niveau de ces structures, elles sont de l'ordre de 172 355 m3/j, pour une distribution estimée à 128 005 m3/j, dont 167,69 litres/j par individu. A noter que le taux de raccordement des foyers au réseau d'alimentation en eau potable est de 83%, selon la même source. Cette distribution est également possible grâce aux 353 châteaux d'eau d'une capacité de 107 164 m3, implantés à travers plusieurs communes, sachant que la longueur des canalisations a atteint 2 076 030 m. Pour autant, plusieurs communes de la wilaya, à l'image de celles d'El Maïne, Belaâs, Birbouche Tachta, Oued Djemaâ pour ne citer que celles-là, demeurent toujours confrontées aux problèmes d'approvisionnement en eau potable, une situation contraignante pour ces populations des zones rurales obligées de chercher le précieux liquide à des kilomètres, parfois à dos d'âne. A l'inverse, d'autres communes, relativement mieux loties en termes de distribution telles que Khemis Miliana, Sidi Lakhdar, Aïn Defla rencontrent d'autres difficultés liées davantage à l'insuffisance des structures de stockage et à la vétusté des canalisations. Pour une meilleures gestion de cette ressource et son acheminement à la population dans de meilleures conditions, les responsables tablent sur les projets en cours de réalisation et ceux ayant fait l'objet de propositions dans le cadre des programmes de développement.