Une marche de solidarité avec le peuple palestinien a été empêchée hier à Sidi Bel Abbès par les forces de police déployées en début d'après-midi aux alentours de la mosquée Abou Bakr Essedik, en plein centre-ville, a-t-on constaté sur place. De nombreux citoyens ont déploré cette interdiction ordonnée par la police, qui a fait avorter la marche prévue juste après la prière du vendredi. « Aucune organisation, ni parti politique ne s'est manifesté pour encadrer cette marche d'où la décision de l'empêcher », a déclaré un membre des services de sécurité, comme pour justifier cette interdiction, somme toute prévisible. Une centaine de fidèles ont toutefois scandé des slogans et porté des banderoles condamnant l'agression sioniste contre les habitants de Ghaza, à la sortie de la mosquée. Ils ont également dénoncé l'attitude honteuse des régimes arabes face au massacre de civils palestiniens, avant qu'une poignée de jeunes ne tente de marcher dans la rue en direction de la route de Mascara. Après avoir parcouru une cinquantaine de mètres, les marcheurs ont été dissuadés par les forces de l'ordre qui ont dispersé la foule sans heurts. Selon des militants de partis politiques, une marche « mieux organisée » est prévue dimanche prochain.