Le ministre de la Santé a également invité les syndicalistes grévistes à une réunion. Le conflit opposant la corporation des hospitalo-universitaires au ministère de l'Enseignement supérieur est loin de connaître son épilogue. La rencontre qui a réuni, avant-hier, les représentants du syndicat des professeurs et Docents et ceux du syndicat des maîtres-assistants au ministre de la tutelle, Rachid Harraoubia, n'a abouti à aucun résultat concret. C'est ce qu'a déclaré à L'Expression le professeur Nacer Djidjli, secrétaire général du syndicat des professeurs et docents en sciences médicales (Snpdsm). «Il n'y a eu aucune avancée, ni propositions concrètes sur nos revendications», a commenté notre interlocuteur. Cependant, il a fait savoir que le ministre Harraoubia a invité les grévistes à une deuxième réunion. «Nous nous déplacerons encore cet après-midi (hier NDLR) au siège du ministère», a-t-il indiqué et d'avancer que le ministre de la Santé, Saïd Barkat les a également conviés à une rencontre au même siège. Les deux premiers responsables de tutelle ont donc réagi. La question qui se pose est de savoir s'ils arriveront concrètement à trouver un compromis à un conflit qui n'a que trop duré. En attendant, les hospitalo-universitaires maintiennent la protestation. Ils ont poursuivi, hier, pour la quatrième journée consécutive, leur mouvement de grève illimitée. Celle-ci a concerné le volet enseignement. Les examens et les cours sont toujours en suspens. «Nous restons en grève jusqu'à samedi», a déclaré le Pr Djidjli. Pour les étudiants qui devaient passer leurs examens, c'est le flou total, si ce n'est l'inquiétude qui commence à les gagner. En attendant, ils doivent prendre leur mal en patience. Les hospitalo-universitaires se sont fixé rendez-vous samedi prochain afin de décider de la suite à donner à leur débrayage. Une assemblée générale se tiendra au Centre Pierre et Marie Curie (Cpms) du CHU Mustapha-Pacha, à cet effet. «Nous allons vous informer des évolutions de la situation pour que nous puissions décider ensemble de la suite à donner à notre mouvement en fonction de ce qui va se dégager avec le premier responsable de tutelle», avait expliqué le Pr Djidjli en s'adressant aux grévistes, lundi dernier. S'agissant des activités de soins, les praticiens de la santé publique ont décidé d'observer une grève nationale d'une semaine et ce, à partir du 17 janvier courant. Les CHU, les hôpitaux ainsi que les centres de soins seront de nouveau paralysés. A noter que le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a, dans une déclaration, apporté son soutien aux syndicats du secteur de la santé, «qui luttent pour les revendications socioprofessionnelles de leurs adhérents». Les cinq syndicats de la santé, membres de la coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique sont le Snapsy, le Snmasm, le Snpsp, le Snpdsm et le Snpssp. Leurs doléances s'articulent autour du «respect et de la reconnaissance» des syndicats autonomes en tant que partenaires sociaux à part entière, la révision de la grille des salaires et du point indiciaire en rapport avec l'inflation galopante, l'ouverture des négociations sur le régime indemnitaire et un statut digne des professionnels de la santé.