Le secteur de la justice réalise une imposante cour, juste en face du tribunal et compte mettre en place des hôtesses d'accueil pour juguler le flux, renseigner et assister les justiciables. 87 détenus ont bénéficié, en 2008, d'une liberté conditionnelle, 47 autres, d'une semi-liberté et 158, de permissions d'une durée de dix jours, a annoncé le magistrat en charge de l'application des peines. Mesures qui ont réduit à néant le taux de récidive chez les détenus bénéficiaires, a t-il expliqué. En préambule à cette rencontre, le procureur général en marge d'une rencontre au siège du parquet relevant de la cour de justice est longuement revenu sur les décisions prononcées par le tribunal criminel siégeant en sa 3ème session pour l'année 2008. 65 des 81 affaires inscrites au rôle de cette session ont été ainsi traitées, dira notre interlocuteur. Affaires au cours desquelles furent prononcées une peine capitale pour deux prévenus, deux peines à la perpétuité pour deux autres personnes et deux de 20 ans de réclusion, toutes pour crimes avec préméditation. Des peines allant de 3, 5, 7 jusqu'à dix ans pour des affaires liées toujours au crime, associations de malfaiteurs, vols qualifiés et attentats à la pudeur ont sanctionné les autres procès. Procès tenus, quarante-deux jours durant, dans une des trois salles d'audiences exiguës du palais qui a ployé sous l'effet de marées humaines impressionnantes. Selon M. Foulène, procureur général, on songe à enrayer ces images, en attendant la réalisation en cours d'une imposante cour, juste en face du tribunal et à la mise en place, très prochainement, des hôtesses d'accueil pour juguler le flux, renseigner et assister les justiciables. Nouveau tribunal Cela va permettre d'atténuer les appréhensions et faire oublier certains comportements en deçà des attentes qu'espéraient les justiciables, ballottés, pour certains, d'une salle à l'autre et souvent avec des attentes qui durent des heures, pour ne pas dire des journées à tourner en rond. A propos de cours de justice, on estime le taux d'avancement des travaux à 70% pour une infrastructure qui coûtera près d'une centaine de milliards. D'autres projets sont programmés et concernent, outre la réalisation en cours d'un pénitencier de 2000 places, la réalisation d'un nouveau tribunal pour le chef-lieu de wilaya. Celui-ci, initialement prévu à Theniet El Had, a été transféré par le ministère vu le flux important que connaît le chef-lieu de wilaya de Tiaret. Au plan suivi et formation, une dizaine de sections poursuit, dans le cadre de la convention avec le secteur de la formation professionnelle, des cours en microinformatique, soudure, menuiserie, couture, coiffure, électricité, bâtiment et cours d'alphabétisation. 5 détenus bénéficient de la semi-liberté. Des dizaines de détenus poursuivent, eux, dans le cadre de l'enseignement par correspondance, leur cursus scolaire. 13 sont inscrits à l'UFC (Université de la formation continue) et un jeune s'y rend tous les jours à l'université. L'agence régionale de développement social, dans le cadre de la convention établie à cet effet, a entamé des évaluations trimestrielles et se charge de l'insertion de jeunes sans niveau. Pour rappel, la cour de Tiaret, qui s'enorgueillit de l'extinction d'affaires inscrites en 2007, fait savoir que « 3 291 affaires ont été totalement traitées en 2008 alors que 1 311 restent pendantes au titre du civil ». Pour le pénal, 7 890 des 9 427 affaires ont été traitées.