Alger accueillera, les 27 et 28 juin, au Centre international des conférences (CIC), un sommet international des villes intelligentes (Smart Cities 2018), dédié exclusivement aux nouvelles technologies et stratégies d'investissement et qui réunira, en plus des experts nationaux, des professionnels internationaux ayant participé à la conception de villes intelligentes au niveau mondial. Plus de 4000 participants sont attendus à cet événement. Dans ce contexte, Abdelkader Zoukh, wali d'Alger, a animé hier au siège de la wilaya une conférence de presse. Selon lui, il s'agit de «créer l'écosystème nécessaire pour permettre aux start-up d'évoluer, surtout après un premier séminaire Algiers start-up en avril 2017, suivi de la deuxième édition en mars 2018. Ces deux événements ont suscité un grand engouement». En étroite collaboration avec Riad Hartani, conseiller stratégique de la wilaya, responsable du projet Alger, ville intelligente, un bureau d'études a été retenu : TMT Finance. Treize institutions internationales y participeront, telles que la Banque mondiale et African Startup. Il y aura des speakers de renommée internationale des technologies numériques, telle «la troisième personnalité de Microsoft aux USA». Des sponsors ont apporté leurs aides, tels que Condor et Huawei. Le wali n'a pas raté cette occasion pour délivrer un message politique. Pour lui, «l'Algérie dispose de beaucoup de moyens, mais c'est un pays encore vierge. L'enjeu est de transformer Alger en ville-monde en développant, par exemple, les services numériques et le tourisme». Il est toutefois conscient que cela ne viendra pas d'un coup de baguette magique. «C'est une bataille à gagner pourvu qu'il y ait de la bonne foi et de la conviction. Alger n'est pas encore une smart city, mais on y arrivera graduellement, par petites étapes...» Face à une urbanisation croissante et à l'évolution des comportements, Alger doit relever de multiples défis qui demandent un changement radical dans la gestion des services et des infrastructures. Répondre aux attentes des citoyens au travers du numérique, accompagner la transformation digitale des métiers, améliorer l'attractivité de la ville et trouver de nouvelles façons de financer la croissance, gagner en efficacité, optimiser les dépenses publiques et maximiser le retour sur investissement des projets sont des objectifs désormais majeurs. Le développement des services intelligents dans les territoires passe nécessairement par une circulation et une utilisation optimisées de l'information. De ce fait, les réseaux télécoms constituent l'un des socles essentiels pour le développement de services numériques intelligents. La ville intelligente doit cependant passer du stade de sujet de discussion à une incitation à l'action. Elle garantit la connectivité : l'internet est un bien public et pas seulement une technologie, il est tout aussi vital pour l'inclusion sociale et la productivité que l'électricité.