La nouvelle équipe de l'APW issue du scrutin de novembre 2017 a commencé par décortiquer l'épineux et délicat dossier de la santé publique lors de sa première session au mois de janvier dernier. Lors de sa deuxième session, tenue mercredi dernier, elle s'est intéressée à un autre dossier crucial et préoccupant, qui tient constamment en haleine des milliers de personnes mal logées. Il s'agit de l'évaluation de la situation du logement dans la wilaya de Médéa, inscrite à l'ordre du jour de la session présidée par le P/APW, Abdellah Bouregaâ, en présence du wali. Ceci dans le but de redynamiser la cadence des travaux de réalisation, après les pertes de temps causées par les exceptionnelles intempéries qu'a connues la région cet hiver. Il a fallu une séance marathonienne pour pouvoir satisfaire une grande partie des élus, qui voulaient à tout prix intervenir pour souligner les carences que connaît ce dossier, dont les retards cumulés ont fait couler beaucoup d'encre. Si la question du logement se pose de manière cruciale au niveau national, elle est encore pire au chef-lieu de la wilaya de Médéa. A cet égard, pour situer la gravité de ce problème, on cite les bénéficiaires de la fameuse liste fictive des 820 logements de Médéa affichée depuis quatre ans, dont les attributaires continuent à s'impatienter encore pour recevoir les clés de leur appartement, mais en vain. Il y a aussi d'autres bénéficiaires dans le cadre du logement promotionnel qui ont payé aux promoteurs privés de fortes sommes d'argent depuis 2008, mais qui continuent d'attendre toujours la concrétisation de leur bien. Les responsables du secteur, interpellés maintes fois, font toujours la sourde oreille à ces souscripteurs malheureux, en se distançant de ce pénible problème et en abandonnant ces derniers à leur propre sort ne savant quoi dire. En effet, la wilaya de Médéa, à l'instar des autres régions du pays, a bénéficié d'un important programme de construction de logements tous types confondus. Mais la réalisation a accusé un retard considérable en la matière, pénalisant ainsi la population des demandeurs de logement. Les responsables de ce secteur se justifient à chaque fois en mettant en avant les prétextes suivants : rareté des assiettes foncières appropriées et à moindre coût, intempéries, mauvais choix de terrains, accidentés et glissants. Egalement, on ajoute les lourdeurs bureaucratiques, les bureaux d'études inexpérimentés et les entreprises défaillantes... Il faut bien dire que le logement social est devenu un véritable casse-tête pour les commissions de daïra, qui sont mises à rude épreuve et plongées dans une situation embarrassante et délicate pour pouvoir établir une liste impartiale de bénéficiaires devant les maigres quotas attribués, ne permettant pas de contenter d'un seul coup un nombre important de postulants. L'année 2018 a été faste dans ce domaine, avec la distribution de plus de 7000 logements toutes formules confondues. On compte attribuer dans les prochains mois d'autres quotas importants, en particulier au chef-lieu de wilaya, où on s'apprête à réceptionner plus de 5000 logements, en majorité de type social. Aussi, lors de son intervention devant les élus, le wali a rassuré l'assistance que tous les projets de logements en souffrance seront d'ici la fin d'année lancés sur le terrain, ainsi que ceux qui sont à l'arrêt et qui trouveront sans doute une solution adéquate pour une reprise du chantier en associant les bonnes volontés du maître d'ouvrage et du maître d'œuvre.