Les sans domicile fixe (SDF), ces exclus de la société, vivent dans la rue pour différentes raisons, abandonnés par leurs familles et par les instances de l'Etat. Ils souffrent le martyr à cause des conditions déplorables et dramatiques dans lesquelles ils évoluent. Ils sont des milliers en Algérie. Ailleurs, à travers le monde, des campagnes de prise en charge de cette catégorie sont lancées à l'approche de la période hivernale. Des associations participent à ces actions en assurant des repas chauds et un lieu d'hébergement. Dans la wilaya de Batna, les SDF, qui sont nombreux, dorment dans la rue. Ces cas sociaux ne trouvent même pas un coin où se réfugier à la tombée de la nuit. De nombreux citoyens interrogés à ce sujet pensent qu'il est inadmissible de laisser ces personnes vivre dans ces conditions. Bouzid Bedaida, président de l'APW, précise que la prise en charge de ces personnes exige une action sérieuse pour couvrir leurs besoins et les prendre en charge convenablement. A cet effet, la mise en place d'une structure communale devant les prendre en charge est en cours. Elle doit être dotée d'un budget suffisant pour l'hébergement et la nourriture durant cette période difficile. Dans ce « beau » panorama se trouve une personne malheureuse : il s'agit d'une SDF handicapée, Aldjia M., âgée de 55 ans, divorcée. Elle vit aujourd'hui une situation difficile dans une baraque à la cité des 152 logements. Elle sollicite une aide des services locaux. Il faut souligner que sa fille, M. S., âgée de 30 ans, atteinte d'une grave maladie au sein, risque de mourir à cause de cette situation inhumaine. Concernant son cas, Aldjia dira : « Cette baraque me sert de logis depuis plus d'une année grâce à une personne charitable qui m'aide pour me protéger du froid ». Actuellement, elle bénéficie d'une pension de 9 000 DA qu'elle perçoit chaque mois. Selon ses propos, on lui a proposé un placement dans un centre pour personnes âgées. « Je veux mourir dans ce local, accompagnée de ma fille, plutôt que d'aller ailleurs », dira-t-elle.