Fethi Ghares, candidat MDS à la prochaine présidentielle, a choisi la commune de Ramka, dans la wilaya de Relizane, pour lancer officiellement sa campagne pour 2019. Un lieu symbolique de la folie meurtrière des années noires du terrorisme. En effet, le 30 décembre 1997, au moment de la rupture du jeûne, des dizaines d'hommes ont fait irruption dans quatre hameaux de la commune de Ammi Moussa, dans la wilaya de Relizane. Passant d'une maison à l'autre avec une brutalité sans mesure, ils égorgent au couteau et massacrent à la hache pendant des heures des dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants. Officiellement, il est question de 78 morts. Les secours et les survivants comptabiliseront plus de 400 victimes : 176 à Ouled Kherarba, 113 à Ouled Sahanine, 73 à Al Abadel et 50 à Ouled Tayeb. «Le 20 juillet je lancerai à partir de la commune de Ramka ma campagne pour la présidentielle. J'en profiterai pour présenter quelques thèmes de ma campagne électorale», annonce le candidat sur sa page Facebook. Dans un entretien au site en ligne TSA, le porte-parole du MDS a esquissé les contours de sa campagne et les thèmes qu'il compte développer. «Il s'agit d'en finir avec ce système qui est en train de spolier l'Algérie et fragiliser l'Etat, d'aller vers un large gouvernement de travail et vers un Etat de droit», a-t-il déclaré. «Nous avons une économie fondée sur l'import-import, la fuite de capitaux et la surfacturation. 50% de l'économie nationale n'est pas sous le contrôle de l'Etat. Donc il y a un problème de souveraineté. Un gouvernement de travail axera ses choix sur l'investissement ; il nous débarrassera de l'import-import. Personnellement, je propose de changer la monnaie.» Fethi Ghares reconnaît n'avoir jamais songé à se porter candidat et qu'il ne le fait que pour répondre à une demande formulée par le parti : «Pour moi, quand l'institution décide, on doit se soumettre. J'ai accepté aussi parce que je pense être apte à mener cette bataille», a justifié le candidat pour expliquer sa candidature au site en ligne TSA. Le plus dur reste à faire pour le porte-parole du MDS : obtenir 60 000 signatures de citoyens ou le parrainage de 600 élus pour que sa candidature soit validée.