L'ex-président de l'Assemblée populaire de la commune (APC) de Sidi Bel Abbès, le conservateur foncier de la wilaya et un notaire ont été mis en examen et écroués, hier en milieu d'après-midi, par le magistrat instructeur près le tribunal de Telagh, pour «dilapidation», «abus de fonction» et «falsification de documents», apprend-on de source judiciaire. Depuis le début de l'année 2018, les trois mis en cause étaient sous le coup d'une enquête judiciaire diligentée par les services de police suite à une plainte déposée par les responsables de la nouvelle APC. Leur mise en examen est en lien avec l'affaire de la cession du parc d'attractions du quartier Bouazza El Gherbi (ex-Bremer) à Sidi Bel Abbès. Un parc d'une superficie de 8 hectares, concédé en 2005 puis cédé, fin 2017, à une personne physique pour le montant de 4 milliards de centimes, soit 500 DA le mètre carré. La concession puis la cession dudit parc, appartenant à la municipalité, avaient fait l'objet d'une longue procédure administrative et judiciaire, jusqu'au jour où l'APC a décidé de porter l'affaire en pénal. La délivrance d'un certificat de conformité par les services de l'APC, puis l'établissement d'un acte de vente par devant notaire et la délivrance d'un livret foncier à l'exploitant du parc d'attractions, dans des circonstances troublantes, avaient été vigoureusement dénoncés par des associations locales. Selon notre source, plusieurs personnes ont été citées dans le cadre de cette affaire, dont d'«anciens responsables et d'autres encore en poste».