Le renouvellement de la section syndicale, affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), à la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) de Laghouat est devenu un sujet de polémique entre les travailleurs et le bureau de wilaya de l'UGTA. En effet, les travailleurs accusent ce bureau de bafouer les règlements intérieurs syndicaux. D'après eux, le mandat de l'ancien bureau de la section syndicale de la CNAS avait pris fin le 1er juin dernier, suite à cela, le bureau de l'UGTA de wilaya a envoyé une correspondance aux travailleurs leur demandant d'organiser dans les 48 heures une assemblée générale. De ce fait, l'ancienne section syndicale a proposé de reporter l'organisation de l'assemblée générale car, selon lui, la plupart des travailleurs sont en congé, mais la proposition a été rejetée, sous prétexte qu'elle est infondée. «L'ancienne section syndicale avait proposé ce 19 juillet comme date de tenue de l'assemblée générale où il était prévu de désigner, selon la réglementation en vigueur, deux travailleurs qui ont pour objectif de préparer les élections, et aussi, une occasion pour exposer les bilans moral et financier, mais cet engagement qui a été accepté par le directeur et les travailleurs de la CNAS a été rejeté, pour des raisons confuses, par le bureau de l'UGTA», relate un des travailleurs de la CNAS de Laghouat. Le bureau de wilaya de l'UGTA constitue un bureau de coordination composé de cinq travailleurs, ce qui a provoqué un grand désarroi au sein de cet organisme administratif. «Nous sommes vivement surpris par cette procédure prise par l'UGTA, qui est utilisée, seulement, dans les cas urgents...les dispositions réglementaires n'ont pas été respectées par les responsables de l'UGTA qui ont signé un procès-verbal d'installation de membres de la section syndicale choisis par eux», précise notre interlocuteur. Le pire, selon eux, est que parmi les membres de cette coordination figurent des travailleurs qui ne sont même pas des syndicalistes, ce qui est incompatible aux règlements intérieurs de l'UGTA. «Même si on parle d'un bureau de coordination, ce dernier doit être constitué de syndicalistes et non pas de travailleurs, parmi eux, un ex-syndicaliste gelé par L'UGTA, alors que le règlement intérieur interdit à tout syndicaliste sanctionné de réexercer les activités syndicales !», explique un autre travailleur. De cet état de fait, les travailleurs de la CNAS sont montés au créneau pour dénoncer les dépassements organiques des responsables du bureau de l'UGTA de la wilaya. Ces derniers ont rédigé une pétition, dont El Watan détient une copie, signée par plus de 150 travailleurs, dans laquelle ces derniers déclarent ne pas reconnaître la section syndicale installée par cette instance de wilaya de l'UGTA qui, selon eux «a foulé aux pieds les statuts de l'organisation et les règlements intérieurs de l'UGTA, lesquels stipulent que les élections des représentants syndicaux doivent se faire démocratiquement et passer par des assemblées générales électives des travailleurs», peut-on lire dans cette pétition. Ces travailleurs mécontents s'interrogent sur ces dépassements qui sèment, inévitablement, la zizanie et l'instabilité dans cet organisme précieux pour l'économie nationale, réclamant dans ce contexte l'intervention du président de la République. «Nous allons suivre toutes les procédures nécessaires, dont des mouvements de protestation, et ce, pour l'application des lois en vigueur et la protection de nos droits au choix de ceux qui nous représentent», affirment-ils.