Elles vivent le calvaire. Deux sont retraitées et la troisième est en invalidité. Elles travaillaient à l'EPIC Presco. Elles ont en commun trente années au service de l'éducation de la petite enfance. Pourtant, elles se retrouvent aujourd'hui à la rue avec une retraite de 30000 DA/mois. Malgré de nombreuses recherches pour trouver un hébergement, leurs moyens «insuffisants» ne leur permettent pas de trouver une location. Une des trois femmes, quant à elle, est une syndicaliste combative. Militante, elle subit les affres de la répression. Malgré une invalidité déclarée au niveau de la Casnos, la direction générale de Presco a décrété illégalement contre elle «un abandon de poste» Pourtant, depuis juin dernier, les trois dames ont entrepris toutes les démarches possibles et inimaginables. Tous les jours, elles passent d'une administration à autre. Soit elles ne sont pas reçues, soit elles sont orientées vers de l'APC de Bologhine, de Dély Ibrahim jusqu'à la daïra de Chéraga qui les envoie directement à la wilaya d'Alger pour trouver une solution durable à cette problématique de détresse. Néanmoins, au niveau de la wilaya d'Alger, on reste sourd à leur détresse. Les trois femmes nous rapportent que le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a déclaré que «celui ou celle qui est à la rue sans, moyens ni logement, la wilaya va lui faire bénéficier d'un logement social». Nous avons essayé à maintes reprises de contacter la wilaya d'Alger pour confirmer cette information, aucun responsable de communication n'a daigné nous répondre. Aujourd'hui, les trois citoyennes lancent un appel de détresse à Abdelkader Zoukh, le wali d'Alger, afin que ses services étudient leur dossier, elles qui ne savent plus à quelle porte frapper.