Le président du nouveau parti le Parti liberté et justice (PLJ), Mohamed Saïd, est officiellement candidat à la candidature à l'élection présidentielle d'avril 2009. L'ancien bras droit de Ahmed Taleb El Ibrahimi, ex-président du parti non agréé Wafa, a officialisé sa candidature, jeudi dernier, lors d'un meeting populaire organisé à Alger. Devant des dizaines de jeunes réunis à la salle El Mougar, Mohamed Saïd, 61 ans, explique les raisons l'ayant conduit à s'engager dans la course vers le palais d'El Mouradia. Estimant « qu'il n'adopte pas la politique de l'autruche », l'orateur souligne, d'emblée, que sa participation au prochain scrutin « n'a pas pour finalité de satisfaire un intérêt personnel ou d'aspirer à une notoriété ». « Non ! Je m'adresse à vous, inquiet de l'état de la nation qui nous préoccupe tous au plus haut degré, car chacun de nous est en droit d'aspirer à vivre, lui et ses enfants, à l'aise sur cette terre chère à nous tous », lance-t-il. Selon lui, la société a de nouvelles attentes « qui ne seront pas réalisables avec une mentalité figée, une structure politique archaïque et une économie fragilisée ». « Nous vivons un état de stagnation politique et de démission sociale, qui se traduit à la fois par l'indifférence du citoyen, une crise de confiance entre le pouvoir et la société, entre la société et les partis et entre les partis eux-mêmes », ajoute-t-il pour démontrer la nécessité d'un changement. C'est dans cette perspective que le transfuge de Wafa dit vouloir « apporter sa contribution en prenant part à cette élection ». « J'ai décidé de me présenter à la prochaine élection présidentielle afin de contribuer au soulagement du citoyen, dans sa vie quotidienne, dans la paix et la sécurité et rectifier ce qui a été souillé par les corrompus (…) », enchaîne-t-il. Mohamed Saïd se dit également prêt à mener une campagne électorale saine et responsable. « Même si le combat est inégal, je vais le mener d'abord en comptant sur Dieu, puis sur le soutien des jeunes et des moins jeunes », précise-t-il. L'orateur lance également des estocades à l'adresse du président de la République et les partis qui soutiennent sa candidature. Il assure qu'il ne recourra pas « aux pratiques clientélistes pour mobiliser ses supporters ». « Je n'achèterai pas les consciences des gens. Je compte uniquement sur mon programme ambitieux et réaliste », assène-t-il. Son programme électoral, Mohamed Saïd le subdivise en dix grands chapitres. Ce programme, estime-t-il, vise en particulier « à consolider l'unité nationale, édifier une société juste et équilibrée, relancer la vie politique, enraciner la pratique démocratique et impliquer la jeunesse dans les tâches d'édification nationale ». Mais avant de prêcher en faveur de cette feuille de route dans une campagne électorale, le premier responsable du PLJ devra d'abord recueillir les 75 000 signatures des électeurs qui lui assureront une place sur les starting-blocks et participer au sprint final. Dans cette opération, il rencontre déjà des difficultés. Ces entraves viennent, note-t-il, de l'administration qui complique la tâche aux électeurs qui souhaitent lui accorder leurs parrainages. Il appelle, dans ce sens, les autorités locales à faciliter cette opération .