Le Pentagone ne s'est pas rendu coupable de manipulation de l'opinion au travers d'un programme critiqué, pour avoir fait appel à des officiers à la retraite pour commenter en tant qu'experts dans les médias la guerre en Irak, a conclu une enquête interne vendredi. Les éléments relevés lors de l'enquête ne sont pas « suffisants pour conclure que les activités » de ces militaires étaient « impropres », affirme l'inspecteur général du Pentagone, sur un site internet du ministère. L'affaire ne fera pas l'objet d'autres enquêtes, selon la même source. Le Pentagone avait suspendu ce programme et lancé cette enquête interne en avril dernier, à la suite d'une controverse sur le fait que ces officiers à la retraite présentaient le point de vue du Pentagone comme leur propre analyse. Selon un article du New York Times du 20 avril 2008, l'Administration du président américain, George W. Bush, avait organisé une vaste entreprise de manipulation pour obtenir une couverture favorable de la guerre en Irak impopulaire dans l'opinion publique. L'enquête relève que le Pentagone a convié ces anciens militaires, 70 en tout, à participer à 121 réunions, 16 briefings, 105 conférences téléphoniques et 9 voyages, dont 4 en Irak et 5 à la prison de Guantanamo (Cuba). Mais « nous avons conclu que ces activités avaient été conduites dans le respect des principes et des règles du département de la Défense », relève le Pentagone. En avril, le secrétaire à la Défense, Robert Gates, ne s'était pas directement exprimé sur l'affaire, mais avait précisé que ces officiers à la retraite devaient parler uniquement en leur nom et non pour le Pentagone.