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Mahmoud Abbas sur la sellette
Critiqué pour son manque d'autorité
Publié dans El Watan le 19 - 01 - 2009

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, devrait sortir totalement fragilisé de l'agression israélienne contre Ghaza au regard du rôle totalement effacé qu'il a joué dans cette crise en se montrant incapable de s'imposer - en tant qu'acteur essentiel détenteur de la légitimité populaire - dans la défense de l'intégrité de Ghaza et de sa population sur le terrain et aux plans politique et diplomatique.
Le mouvement Hamas qui avait pris le contrôle de la bande de Ghaza en 2007 à l'issue d'un coup de force s'est affirmé depuis le début de l'agression israélienne contre Ghaza comme l'unique interface d'Israël aussi bien sur le terrain militaire qu'au niveau de la mobilisation sociale et populaire pour faire face aux conséquences de la guerre : secourir les blessés, enterrer les morts, distribuer l'aide humanitaire à la population. Au plan politique, bien que le mouvement Hamas soit sur la liste rouge de l'Union européenne et des Américains qui le considèrent comme un mouvement terroriste, il s'est imposé directement ou indirectement comme le seul vrai interlocuteur dans la recherche d'une solution négociée à l'agression israélienne éclipsant, du coup, l'Autorité palestinienne et Mahmoud Abbas, n'ayant aucune emprise sur le cours des événements qui échappaient totalement à son contrôle. Les médias qui ont couvert de près ou de loin cette agression, les capitales arabes et étrangères qui se sont impliquées dans un sens ou dans un autre dans la recherche d'une solution à la guerre contre Ghaza ont compris, dès le début des hostilités, que le Hamas est en même temps la clef et le verrou de la crise. Les déclarations des responsables de Hamas restés à Ghaza ou qui s'exprimaient de certaines capitales arabes où ils sont en exil supplantaient l'action diplomatique du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui n'avait manifestement aucune autorité pour peser sur les événements. Dans les médias, les observateurs politiques et dans les cercles où se négociait une issue de la guerre, on se montrait toujours plus attentif aux déclarations des chefs politiques de Hamas qu'aux positions de Mahmoud Abbas qui ne reflètent aucun consensus palestinien quant aux conditions pour un cessez-le-feu durable à Ghaza. Le président de l'Autorité palestinienne avait certes dénoncé - pouvait-il en être autrement ? - l'agression israélienne, tout en rendant le mouvement Hamas responsable de cette agression pour avoir rompu la trêve militaire avec Israël. Il est significatif de relever à cet égard que c'est avec les représentants du mouvement Hamas et non avec l'Autorité palestinienne que l'Egypte négocie dans le cadre de « l'initiative de paix franco-égyptienne » qui a servi de base aux Nations unies pour l'adoption de la 1re résolution appelant à un cessez-le-feu à Ghaza. En apportant leur soutien à l'initiative franco-égyptienne, les pays occidentaux, les Américains ainsi qu'Israël, qui a accepté de participer à ces négociations indirectes, ont, d'une certaine manière, légitimé l'existence du mouvement Hamas, qualifié pourtant de mouvement terroriste à combattre.
La légitimité des armes
Cette autorité politique que le mouvement Hamas a acquise sur le terrain du combat a conduit a contrario à disqualifier politiquement Mahmoud Abbas et l'Autorité palestinienne. Marginalisé dans la gestion de cette crise et mal servi par la conjoncture dans laquelle intervient l'agression palestinienne, qui a coïncidé au plan du timing avec la fin du mandat de Mahmoud Abbas à la tête de l'Autorité palestinienne, ce dernier va remettre le tablier en sortant par la petite porte et en laissant à son successeur un champ politique plus miné que jamais avec les divisions inter-palestiniennes qui se sont accentuées avec la guerre contre Ghaza et un processus de paix compromis ou enterré - c'est selon -, si les recommandations de la rencontre de Doha venaient à être concrétisées. Mahmoud Abbas qui avait invoqué son souci de sauvegarder l'unité arabe pour ne pas prendre part à la rencontre de Doha - une défection comblée par le mouvement Hamas qui avait représenté à cette rencontre non seulement la population meurtrie de Ghaza mais, d'une certaine manière les Palestiniens - a pour nombre d'observateurs choisi son camp en boudant cette rencontre, lui préférant le rendez-vous arabe du Koweit et la réunion internationale de Charm El Cheikh d'hier où les participants sont triés sur le volet. Outre l'Egypte, pays hôte, sont conviés à cette rencontre la France, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la République tchèque en sa qualité de présidente tournante de l'UE, la Jordanie. « Ehud Olmert et Ehud Barak sont plus proches des Palestiniens que Mahmoud Abbas. » Cette déclaration lourde de sens du chef du Front populaire de la libération de la Palestine (FPLP, commandement général), Ahmed Jabril, faite sur la chaîne qatarie Al Jazeera, en marge du sommet arabe de Doha, résume tous les déchirements interpalestiniens, déjà à fleur de peau, que l'agression palestinienne a contribué à alimenter et à entretenir. C'est le plus grand défi auquel les Palestiniens auront à faire face lorsque les chars israéliens évacueront Ghaza. En se retirant, les Israéliens auront laissé à Ghaza, et dans la conscience palestinienne, tout au moins au niveau de la classe politique palestinienne, des bombes à retardement lourdes de menaces pour l'unité et la réconciliation nationales.


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