Des agents de la SNTF crient leur détresse. Victimes des actes terroristes, au début des années 1990, plus de 70 agents de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) demandent une revalorisation de leur pension. Une pension qui stagne depuis 1997. « Nous nous sommes adressés à la direction, à la wilaya d'Alger et au ministère de l'Intérieur pour résoudre ce problème, mais en vain. Jusqu'à aujourd'hui, il n'y a eu aucune amélioration », déclarent les représentants de ces agents qui se sont déplacés, hier à notre rédaction. Pourtant, déclarent-ils, « la loi est de leur côté ». Ils brandissent, pour appuyer leurs affirmations, un numéro du Journal Officiel qui porte justement sur l'augmentation des pensions des fonctionnaires et des salariés des autres secteurs. « La pension mensuelle est susceptible de révision dans les circonstances prévues par la présente instruction. Elle est révisée à la hausse ou à la baisse, selon le cas, lorsqu'il y a modification du taux d'IPP du pensionné. Elle est révisée à la hausse en cas de revalorisation du salaire national minimum garanti et d'augmentation de la valeur du point indiciaire, s'agissant des victimes fonctionnaires », lit-on dans le Journal Officiel n°38, du 4 juin 1997. Ces agents s'appuient sur l'alinéa évoquant les droits des victimes des secteurs économiques : « La pension est également révisée à la hausse par application des taux de revalorisation annuels des pensions et rentes de sécurité sociale fixée par voie réglementaire, s'agissant des salariés des autres secteurs ». Pour bénéficier de cette dernière disposition, ces agents sollicitent l'intervention du ministère de l'Intérieur auprès de la direction de la SNTF qui, selon eux, refuse l'application de la loi. « Nos pensions n'ont pas évolué depuis 1995 », lancent-ils.