En patrouille dans le cadre de la sécurisation des frontières maritimes, les unités du groupement des garde-côtes de Annaba, relevant de la 5e Région militaire ont intercepté dans la nuit de mercredi à jeudi 13 jeunes candidats à l'émigration clandestine, entassés dans une petite embarcation artisanale, a-t-on appris du service de communication de la Protection civile. Agés de 20 à 33 ans, ces harraga, tous originaires de Annaba et sa région, ont bravé les risques de la mer pour traverser la Méditerranée avec l'espoir de rejoindre la rive européenne. Pour contourner la vigilance des gardes-côtes qui, à maintes reprises, ont fait échouer leurs tentatives de quitter le pays clandestinement, ils ont appareillé dans la nuit du deuxième jour de l'Aïd El Adha depuis Oued Bagrat, une plage de la commune de Séraïdi. Mais c'était sans compter sur la vigilance des forces navales ; leur felouque de fortune a été aperçue et interceptée une heure et demie après par l'unité semi-rigide d'intervention rapide des garde-côtes. Elle naviguait à 19 miles nautiques au nord-ouest de Ras El Hamra (Annaba). Arrivée à leur hauteur, l'unité de surveillance a secouru les malheureux aventuriers qui ont été ramenés à bord de l'embarcation des garde-côtes. Ils n'ont affiché aucune résistance puisqu'ils ont obtempéré à l'ordre de la marine militaire d'arrêter leur embarcation pour faciliter l'opération de sauvetage. Une fois à terre au port militaire de Annaba, les harraga ont subi une visite médicale par le médecin de la Protection civile avant d'être auditionnés par la police militaire. Dans l'après-midi d'hier, ils ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba pour répondre de leur acte.