Les riverains affirment que les camions de ramassage d'ordures n'arrivent pas dans leur agglomération, ce qui les pousse à se débarrasser de leurs déchets dans le bosquet. Les habitants de la cité Souater, à Sidi Zerrouk, au nord-est de Mila, sont devenus le facteur n°1 de la pollution de la forêt environnante. Des tonnes de déchets, essentiellement des matières plastiques, jonchent actuellement ce bois. C'est la résultante de plusieurs années de rejet des ordures domestiques de la région. En effet, le promeneur n'a pratiquement plus où faire un pas à l'intérieur de cette forêt. De quelque côté que se tourne le regard, c'est le même décor ahurissant des ordures ! Les riverains affirment que les camions de ramassage des ordures n'arrivent pas dans leur agglomération, ce qui les pousse à se débarrasser de leurs déchets dans le bosquet. En effet, située à une dizaine de kilomètres à l'ouest la ville de Rouached, le chef-lieu communal, la localité n'est pas desservie par les services de la voirie municipale. Certains affirment avoir pris attache, à maintes reprises, avec l'APC et demandé l'installation de bacs à ordures dans l'agglomération afin d'éradiquer le déplorable phénomène des décharges sauvages qui se propage dans la région, main en vain. «Si, pour des raisons de moyens, on ne peut pas effectuer des rondes quotidiennes pour ramasser les déchets de notre cité, on pourrait tout de même installer des poubelles qu'on récupérera une ou deux fois par semaine, c'est faisable», dit l'un des habitants. Rappelons que cette décharge sauvage créée en milieu forestier, non seulement constitue une source de pollution, mais un vecteur avéré de nombreux incendies qui se sont déclarés dans la région. On se souvient que, l'année passée, au moins trois feux de forêt sont partis de cette décharge sauvage, selon la Protection civile.