La productivité par hectare, toutes espèces confondues, est passée de 15 quintaux par hectare en 2016-2017 à 19 quintaux par hectare en 2017-2018. La production nationale céréalière réalisée à l'issue de la campagne 2017-2018 a atteint 60,5 millions de quintaux, contre 34,7 millions de quintaux enregistrés durant la campagne précédente, soit une hausse de 74,4%, a annoncé hier à Alger le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi. «Il s'agit d'une production record, qui n'a jamais été réalisée», s'est félicité le ministre de l'Agriculture lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan de la campagne 2017-2018. Selon lui, ces performances «encourageantes» sont le résultat d'une politique de développement agricole, mise en place depuis 2000, visant essentiellement à l'amélioration substantielle de l'offre agricole nationale, notamment celle des cultures stratégiques pour faire face aux besoins alimentaires de la population et réduire la facture des importations de céréales. Dans le détail, la production céréalière est répartie entre le blé dur, à hauteur de 31,5 millions de quintaux, contre 19,9 millions de quintaux enregistrés durant la campagne précédente, soit une hausse de 58%, et l'orge pour 19,5 millions de quintaux, contre 9,6 millions de quintaux réalisés lors de la campagne 2016-2017, soit une croissance de 100%. La production de blé tendre a atteint, quant à elle, seulement 7,9 millions de quintaux. La productivité par hectare, toutes espèces confondues, est passée de 15 quintaux par hectare en 2016-2017 à 19 quintaux par hectare en 2017-2018. La quantité de céréales récoltées par les coopératives des céréales et des légumes secs auprès des céréaliculteurs a atteint 27 millions de quintaux, contre 16,1 millions de quintaux livrés la campagne écoulée, soit une augmentation de 67%. La quantité de blé dur, qui représente 76% du volume global récolté, s'élève à 19,9 millions de quintaux contre 13,6 millions de quintaux, soit une hausse de 46%. «Ainsi la collecte des céréales de cette campagne dénote également une année record », a estimé le ministre. Sur le plan économique, la valeur de la production de la filière céréalière a enregistré, durant cette campagne, une évolution significative, en passant de 135,3 milliards de dinars en 2017 à 220,2 milliards en 2018, soit une hausse de 63% par rapport à la campagne précédente. S'agissant des superficies emblavées, au titre de la campagne 2017-2018, celles-ci ont atteint 3,4 millions d'hectares contre 3,5 millions d'hectares pour la campagne 2016-2017. A propos de la mobilisation d'intrants, l'OAIC avait mobilisé un volume de 2,7 millions de quintaux de semences réglementaires issues de la production nationale. Un volume de 1,9 million de quintaux d'engrais a été aussi mobilisé, contre 1,6 million de quintaux durant la campagne précédente. Au sujet des conditions climatiques, celles-ci «ont été favorables pour le démarrage des travaux de préparation du sol, ainsi que la mise en place des cultures. Une bonne répartition pluviométrique a été enregistrée dans le temps et sur l'ensemble des zones céréalières, ce qui a favorisé le développement de la végétation, principalement durant la saison printanière qui s'est distinguée par un excédent pluviométrique sur l'ensemble des régions», a expliqué Abdelkader Bouazghi. Par ailleurs, le ministre a fait savoir que l'Algérie n'importera plus de pois chiche et de lentilles dans les prochaines années. Selon le bilan du ministère de l'Agriculture, la production de pois chiche est passée de 123 000 quintaux en 2001 à 340 000 quintaux en 2018, alors que la superficie réservée à la culture de ce légume sec est passée de 19 000 hectares en 2001 à 32 000 hectares en 2018. Au sujet des lentilles, la superficie réservée à la culture de ce légume sec est passée de 920 hectares en 2001 à plus de 27 000 hectares en 2018. La production des lentilles s'élève, quant à elle, à 300 000 quintaux en 2018 contre 4580 quintaux en 2001.