L'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO) s'apprête à accueillir plus de 57 000 étudiants, dont près de 9400 nouveaux bacheliers. L'année s'annonce ardue pour toute la communauté universitaire, tant les problèmes soulevés depuis des années ne sont pas totalement résorbés. Les déficits sont multiples : places pédagogiques, encadrement, équipement des laboratoires de recherche, rénovations diverses. Ce sont les causes principales de l'instabilité chronique qui caractérise l'UMMTO. Selon le recteur, Ahmed Tessa (lire l'entretien), 2700 places pédagogiques sont déjà réceptionnées et 1500 lits sont attendus pour le mois de décembre. Il affirmera, en outre, que 7000 lits sont disponibles dont 4600 sont déjà affectés. «Le transport est opérationnel, la restauration aussi. La rentrée sera tout à fait normale et aura lieu le 16 septembre pour les nouveaux et les anciens étudiants qui n'ont pas d'examens de rattrapage», a-t-il assuré. Concernant le volet de l'encadrement pédagogique, le recteur indiquera que l'opération de recrutement des enseignants a commencé le 3 juin dernier et que les dossiers sont au niveau de la Fonction publique depuis le 30 juillet. La question de l'insuffisance des infrastructures est problématique pour l'université dans son ensemble. Ainsi, l'achèvement du projet des 10 000 places pédagogiques, la réhabilitation des anciennes cités et l'achèvement des centres de recherche traînent depuis de nombreuses années. Par ailleurs, la sécurisation du pôle universitaire de Tamda demeure préoccupante. Pour un enseignant, «vu l'importance de cette université et le rôle qu'elle doit jouer dans le rayonnement scientifique, culturel, et sportif, mais aussi économique, à travers la wilaya et même à travers le territoire national, elle doit interpeller tous les responsables concernés pour garantir et réunir toutes les conditions pour une année universitaire sans heurts et surtout sans arrêt de cours». A Tizi Ouzou, on considère l'UMMTO comme non seulement la vitrine de la wilaya, mais aussi le baromètre de son développement. A en croire des travailleurs de cette université, quelques améliorations ont été apportées comparativement aux années précédentes.