Un formulaire et une autorisation parentale pour suivre des cours de tamazight en classe. C'est le document qui a fait objet de polémique cette semaine. Certains établissements scolaires n'ont donc pas hésité à faire signer aux parents une autorisation, leur demandant s'ils souhaitent que la langue tamazight soit enseignée à leur enfant. Une autorisation pour une langue officielle ! Des réactions dénonçant cette démarche sur les réseaux sociaux n'ont pas tardé à tomber. Beaucoup ont qualifiée cette démarche d'«irresponsable». Cette demande saugrenue a été interprétée comme un «véritable mépris». Mais, ce qui a «rassuré» certains, c'est que cela relève de l'excès de zèle de certains chefs d'établissement. Car, suite à la publication sur les réseaux sociaux de ce document, le ministère de l'Education nationale a réagi. Dans un communiqué rendu public mercredi soir, le ministère indique que le «document» en question n'émane pas de ses services. Le communiqué indique aussi que le décret ministériel numéro 631-2004 qui organise l'enseignement de tamazight dans les institution éducatives est clair : «la non-exigence aux parents d'élèves de signer un formulaire pour ou contre l'inscription de leurs enfants, filles et garçons, ou la continuité de l'étudier» est toujours en vigueur. Le ministère considère qu'il s'agit simplement d'«une initiative isolée». Ali Benzina, un membre de l'Organisation nationale des parents d'élèves (ONPE), affirme qu'«on condamne ce genre de pratique qui provient essentiellement de la part de certains directeurs d'établissement zélés, le tamazight est notre deuxième langue nationale, elle doit être enseignée.» «Ce sont des initiatives irresponsables», dénonce aussi une directrice d'une école privée, même si elle relève qu'ils sont «tout de même nombreux les parents qui résistent à l'enseignement de tamazight».