L'APN a clos hier sa session d'automne par un discours prononcé par son président, Ammar Saïdani. Etaient présents à cette session ouverte depuis le 4 septembre dernier le président du Sénat, le chef du gouvernement et les membres de l'Exécutif. L'ex-président de l'APN et député du FLN, Karim Younès, ainsi que plusieurs sénateurs ont pris part à cette dernière séance d'automne. M. Saïdani a rappelé les initiatives « louables » prises par le président de la République. L'un des moments forts de cette session, indiquera M. Saïdani, aura été, « incontestablement, la visite historique à l'APN du premier magistrat du pays ». « Cette visite a indéniablement conforté l'optimisme des députés et renforcé leur détermination à consentir davantage d'efforts pour une plus grande efficacité d'action de l'Assemblée », a souligné M. Saïdani qui, sur sa lancée, a estimé que le discours prononcé par M. Bouteflika dans l'enceinte de l'APN « a eu un écho des plus favorables parmi les députés du peuple au regard des idées développées et des perspectives et orientations tracées, confortant ainsi notre institution législative dans sa stabilité et sa cohésion pour être à la hauteur des défis à relever ». Le président de l'APN a évoqué la décennie noire vécue par notre pays et les pires souffrances endurées par la population. Cette situation, selon M. Saïdani, doit pousser les députés à procéder à une relecture réaliste de « notre réalité dans toutes ses dimensions, une analyse ouverte sur l'évolution du monde qui nous entoure afin de mettre en place des stratégies à même d'éradiquer les causes à l'origine du désespoir ». La réconciliation nationale, pour lui, vient consacrer le principe du respect des droits de l'homme et la protection des libertés individuelles et collectives, « tout comme elle vient traduire la volonté réelle de dépasser les conséquences et les effets de la crise sur la situation sociale, économique et sécuritaire du pays ». De l'avis de M. Saïdani, la réconciliation nationale et l'amnistie générale constituent la voie par laquelle se réalisera l'avènement d'une ère nouvelle où régnera la pratique démocratique saine. « L'amnistie sera, dans un proche avenir, la cause de tous les Algériens au regard des effets positifs qu'elle induira sur la stabilité et le développement du pays, car la crise et ses conséquences dramatiques ont frappé l'ensemble de la société sur tous les plans - social, économique, sécuritaire et psychologique. Sortir de la crise est aujourd'hui de la responsabilité de tous. » M. Saïdani a soutenu que les députés réitèrent leur soutien absolu et sans équivoque à l'œuvre initiée par M. Bouteflika et relative à l'extirpation définitivement des racines du mal ayant rongé l'Algérie, « cette œuvre bâtie d'abord sur la concorde civile, puis la réconciliation nationale pour aboutir enfin à l'amnistie générale ».