Un prévenu, B.S., âgé de 23 ans, a été condamné, hier, par le tribunal criminel à une peine de cinq ans de réclusion pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, la genèse de cette affaire remonte au matin du 26 juin 2006 et a eu pour cadre un restaurant situé non loin du siège de la mouhafadha d'Oran. L'accusé, gérant de cet établissement, aurait porté un coup de couteau à la tête de sa victime, B.A., 50 ans. Le quinquagénaire a succombé à sa blessure cinq jours après son admission à l'hôpital. Après son forfait, le mis en cause a pris la fuite pour se réfugier à Bordj Bou Areredj, sa ville natale. Il se constituera prisonnier en apprenant le décès de la victime. Hier à la barre, il a déclaré : « Trois malfrats ont soudainement fait irruption dans mon établissement dans l'intention manifeste de commettre un vol. Ils m'ont aussitôt aspergé avec du gaz lacrymogène. Je ne voyais plus rien et j'ai commencé à frapper à l'aveuglette avec le couteau que j'utilise pour couper du pain. J'ai malheureusement atteint la victime à la tête. » Appelé à la barre en qualité de témoin, le père de l'accusé, B.B., a affirmé que « son fils et lui avaient de bonnes relations avec la victime. Nous sommes issus du même village et nous le considérons comme un membre de la famille ». L'avocat de la partie civile a fait la lecture d'une déclaration d'honneur signée par les membres de la famille de la victime, qui reconnaissent avoir accepté une somme d'un montant de 135 millions de centimes, remise par les membres de la partie adverse, à titre de dédommagement. Le document fait également état du retrait de la plainte. Le représentant du ministère public a requis une peine de 12 ans de réclusion criminelle. L'avocat a plaidé le bénéfice de l'acquittement en faveur de son mandant.