Les 3500 habitants de la commune de Djebabra, située à l'extrême est de la wilaya de Blida et à 700 m d'altitude, continuent de souffrir le martyre. Pour les soins de proximité, ces habitants évoquent le manque terrible en couverture médicale dans cette contrée déshéritée. « L'unique salle de soins demeure mal lotie et ferme à 12h, alors que l'urgence n'a pas d'heure fixe », nous diront certains habitants de Djebabra. Et comme un malheur ne vient jamais seul, le transport y fait encore défaut puisque sur les 12 bus officiellement prévus pour relier Djebabra à Meftah sur une distance et de 10 km, seuls trois demeurent fonctionnels. « Pour parcourir ces quelques kilomètres, il me faut généralement plus de trois heures, sinon je me retrouve obligé d'avoir recours aux transporteurs clandestins, moyennant la somme de 200 DA », témoigne un fonctionnaire de la région. Lors de sa visite lundi dernier sur les lieux, Ouadhah Hocine, wali de Blida, y a carrément piqué une « crise d'hystérie », en constatant l'état dans lequel se trouve la localité de Djebabra. C'est surtout l'absence de l'éclairage public qui a suscité sa colère. Les responsables de l'APC ont évoqué comme argument les fortes rafales de vent qui caractérisent la région, surtout durant la saison hivernale et qui sont derrière l'endommagement des poteaux électriques. « Faites un travail solide et correct et vous en verrez les résultats. D'ailleurs, les vents ne sont pas propres uniquement à Djebabra », leur répliquera le wali. A l'occasion de cette visite sur les lieux, la wali de Blida a procédé à l'inauguration de 20 locaux commerciaux destinés aux chômeurs de la région, en attendant la livraison de dix autres locaux restants, annoncés prochainement.
