L'enveloppe consacrée aux transferts sociaux dans le projet de loi de finances 2019 est en hausse de 0,7% par rapport à l'exercice 2018 et s'élève à 1772,5 milliards de dinars, soit 8,2% du PIB. Le texte de loi consacre une part de 64,1% de cette enveloppe aux familles, à l'habitat et à la santé. Ainsi, la part allouée au soutien des familles est de 445,3 milliards de dinars, enregistrant une hausse de 4,1% par rapport aux crédits de 2018 et représentant 25,1% de l'ensemble des transferts sociaux. Le soutien aux familles se décline à hauteur de 46,8% en subventions des prix des produits de base, à savoir les céréales, le lait, le sucre et l'huile alimentaire. Ces subventions s'élèvent à 208,4 milliards de dinars, soit 11,8% des transferts sociaux. Le soutien à l'éducation s'élève, quant à lui, à 112,7 milliards pour représenter 25,3% du soutien destiné aux familles et 6,4% du total des transferts sociaux. Le soutien à l'habitat est évalué à 353,3 milliards de dinars, en baisse de 10,8% par rapport à 2018, et représente 19,9% de l'ensemble de l'enveloppe des transferts sociaux. Le soutien en direction de la santé en 2019 s'établira à 336,9 milliards, enregistrant une augmentation de 2% par rapport à 2018 et représentant 19% du total des transferts. Le volet social de l'intervention de l'Etat prend également en charge la compensation du prix de l'eau dessalée «qui enregistrerait en 2019 la reconduction de la dotation octroyée en 2018, soit 44 milliards de dinars». L'Etat contribuera au Fonds de réserve des retraites en 2019 avec une dotation de 83,3 milliards contre 85 milliards en 2018. A la faveur de l'article 48 de ce nouveau texte de loi, le Fonds national d'investissement est autorisé à soutenir financièrement la Caisse nationale des retraites (CNR). Le FNI est donc appelé à octroyer des prêts à long terme bonifiés par le Trésor, et ce, dans l'objectif de «renforcer les capacités de la CNR pour la liquidation de retraites». La prise en charge des dépenses réalisées par la CNR au titre des cotisations dues à la validation des années de participation à la Guerre de Libération nationale s'élève à 2,5 milliards de dinars, en baisse de 1,4 milliard suite à la non-reconduction du montant exceptionnel octroyé en 2018 pour le règlement des arriérés. La dotation budgétaire pour les moudjahidine est quant à elle de 53,3 milliards de dinars, elle connaîtra ainsi une baisse de 8,8% en 2019, soit 5,2 milliards. Des hausses importantes concerneront par contre les dépenses de fonctionnement. Les dépenses de rémunération des personnels (administrations centrales et services déconcentrés) augmenteraient de 81,3 milliards de dinars en 2019, enregistrant ainsi une hausse de 3,8% par rapport à 2018. «Cette hausse est justifiée, entre autres faits, par la prise en charge de la formation des secteurs de la santé et de l'éducation nationale et du non-remplacement systématique des départs à la retraite estimés à 17 385 postes en 2019.» Une augmentation de 12,6 milliards de dinars toucherait les subventions de fonctionnement en passant de 781,3 milliards en 2018 à 793,9 milliards en 2019. Les dépenses de matériel de fonctionnement des services et entretien augmenteraient de 11,6 milliards de dinars par rapport aux 200,5 milliards enregistrés en 2018. La dette publique diminuerait, quant à elle, de 13,5 milliards de dinars, en passant de 166,6 milliards en 2018 à 53,1 milliards en 2019.
– Le budget du Ministère de la Défense ne connaît pas la crise Année après année, le budget du ministère de la Défense est, contrairement aux autres secteurs, en constante augmentation. Les crédits financiers dédiés à ce ministère pour l'année 2019 sont de 1 230 000 000 000 DA, contre 1 118 297 000 000 DA dans la loi de finances 2018 et 1 118 609 000 000 DA dans la LFC-2018. Dans les très minces et insignifiants détails accompagnant le budget de la défense énoncés dans le projet de loi de finances 2019, il est noté une hausse de 8,75% des dépenses de personnel, comprenant les salaires, les indemnités, charges sociales et allocations familiales. Une hausse de 10,33% est aussi soulignée pour l'achat de matériel et fonctionnement des services. Il s'agit notamment de charges supplémentaires pour l'acquisition de matériel et mobilier, renforcer le parc automobile, l'alimentation, les déplacements et dépenses courantes d'entretien. Une hausse de 15,79% est indiquée pour les subventions des établissements publics à caractère administratif. L'essentiel de l'augmentation du budget, s'élevant à 23,04%, a trait à la rubrique action sociale. Cette dernière concerne les crédits destinés au chapitre subvention à la Caisse des retraites militaires. Il s'agit aussi de contributions allouées aux œuvres sociales et autres frais de transport des invalides de l'ANP. R. E.