Lancés en 2007, les travaux de réalisation de la voie ferrée électrifiée Oued Tlélat-Tlemcen-Maghnia (135 kilomètres) sont toujours à la traîne. Cinq ans après le lancement des travaux, le projet a été confié aux deux sociétés italiennes Per Condote d'Acque et Rizzani de Echer et l'entreprise algérienne privée ETRHB-Haddad qui, au passage, s'associera avec Mapa, une entreprise turque. Onze ans après le lancement de ce mégaprojet, comme annoncé à l'époque par les pouvoirs publics, le train qui devrait rouler à 220 km/h, n'a pas encore sifflé. Et ce n'est pas demain la veille qu'il signera son baptême du feu, lorsqu'on sait que les travaux sont carrément à l'arrêt, notamment sur le tronçon Tlemcen-Maghnia. Selon nos sources, «le problème qui retarde le projet se situe au niveau de l'opération d'expropriation par l'Etat des terres choisies pour le tracé de la voie». Les propriétaires estiment que leurs biens ont été sous-estimés, d'où le blocage. Selon l'ancien secrétaire général de la wilaya, récemment promu wali à Mila, «une trentaine de personnes qui détiennent des parcelles de terres semi-urbaines à proximité de l'Ourit, s'opposent farouchement à l'avancement des travaux sur leurs propriétés et revendiquent des indemnisations à un prix vénal du marché. Ces terres, expropriées par arrêté du wali en janvier 2017, ont été évaluées par les services domaniaux en tant que terres rurales, donc à un prix de 3000 dinars le mètre carré, ce qui a déplu aux concernés qui refusent le caractère rural de leurs terres et exigent que celles-ci soient réévaluées par le domaine public et considérées comme des terres de catégorie urbaine dont le mètre carré vaut 2,5 millions de centimes». Toujours est-il que dans cet imbroglio juridique, le LGV ne sifflera pas avant 2019.