Le ministre délégué chargé des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, est arrivé hier en début d'après-midi par vol spécial à Ghardaïa. Il s'est tout de suite réuni avec les notables (A'yane) des deux communautés de la ville de Berriane, le wali de Ghardaïa, Yahia Fahim, le président de l'APW et des membres de la commission de sécurité de la wilaya. Ce conclave s'est déroulé en l'absence de la presse. Néanmoins, à la fin de la rencontre, les journalistes ont été conviés à un point de presse au cours duquel le ministre a donné quelques indications sur le contenu et les résultats de cette réunion. A la question sur une éventuelle ébauche de solution, M. Ould Kablia s'est dit « confiant quant à une rapide issue au conflit du fait de l'implication des deux communautés ». Interpellé sur les accusations de passivité des services d'ordre dans leur intervention, souvent tardive, le ministre a rejeté ces reproches, affirmant que « les forces de l'ordre, conformément à leur devoir, ont accompli leur mission, souvent dans des conditions dangereuses ». Pour ce qui est de l'arrêt forcé de la scolarisation des milliers d'enfants, M. Ould Kablia a délégué le wali « pour procéder à des rattrapages pour éviter à tous les enfants de Berriane d'être pénalisés par un problème qui les dépasse ». A propos des armes qu'on dit circuler sous le manteau, le ministre est catégorique : « Ceux qui ont des armes les possèdent de manière légale et par conséquent, la loi ne permet pas de les leur saisir. » Quelle stratégie pour arrêter la confrontation ? M. Ould Kablia estime que « le conflit n'est pas entre l'Etat et les citoyens » et précise que « la solution ne peut venir que des négociations et d'un compromis entre les deux communautés ».