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Cheikh Khaled Bentounès au SILA : «L'histoire de l'expansion de l'islam doit être révisée»
Publié dans El Watan le 05 - 11 - 2018

Une présentation lors d'une rencontre-débat autour de la question de la paix, tenue ce vendredi à la salle El Djazaïr, à la Safex, à l'occasion de la 23e édition du Salon international du livre d'Alger (Sila 2018).
Le guide spirituel de la confrérie soufie Alawiyya a insisté sur la nécessité de revoir l'histoire de l'expansion de l'islam, sacralisée, qui véhicule la violence. «Dire que cette religion, dont la racine même de son appellation est la paix, s'est répandue par la force de l'épée est une grande atteinte à l'histoire de cette religion.
Il est inconcevable que les conquêtes islamiques soient une guerre de sang. L'islam n'a pu atteindre toutes ces terres que parce qu'il rendait les droits aux peuples opprimés dans un concept d'égalité et de libération de l'humain du culte de l'humain vers l'adoration de Dieu. Qu'on le veuille ou pas, il faut revoir notre lecture de l'histoire islamique», déclare-t-il avant de revenir même au commandement de Dieu, répété chaque vendredi par les imams, qu'est la justice et le bel agir. Pour lui, il y a là un véritable travail sur soi à faire, en commençant par éviter de prendre les droits des autres et d'adopter une idéologie de sacrifice pour garder les cœurs unis.
Cette loi fondamentale de la foi est une thérapie de l'âme humaine. La religion, avec toute son âme qui soulage l'humanité, a été déviée et transformée, selon ce guide soufi, en un catalogue de prescriptions, voire un mode d'emploi. Il est également revenu sur les questions fondamentales liées aux notions de la paix et de la guerre dans le monde.
«Si nous savons que selon les statistiques mondiales il a été dépensé plus de 14 billiards de dollars dans la violence à travers le monde en 2015, combien coûte la paix ? La guerre a ses institutions d'Etat, son budget, ses écoles de formation, mais pas la paix. Bien qu'elle soit la prospérité même des nations, elle reste le parent pauvre des Etats», affirme le conférencier, initiateur de la Journée internationale du vivre-ensemble.
Contrairement aux idées obscurantistes, la racine même de l'appellation islam est la paix. Il en est de même pour le salut des musulmans, qui n'est autre qu'un message de paix. Le problème, selon lui, est la culture de l'égoïsme qui tourne autour du «je» et non pas du «nous».
Une transition, voire une transformation, de l'être humain, est alors nécessaire, dont le principal jalon est de respecter, voire sacraliser, la vie dans sa diversité, quel que soit celui qui la porte, humain, végétal ou autre. Cheikh Khaled Bentounès estime que la paix n'a pas de religion, bien qu'elle soit la racine même de l'islam. Il n'y a d'avenir que si les religieux les et non- religieux, croyants et non-croyants se transforment en témoins porteurs de paix.
La démarche à suivre aujourd'hui est, selon ses propos, de travailler sur les consciences et de trouver les moyens de les éduquer, les faire sortir du système de cloisonnement et d'enfermement idéologique et leur ouvrir les portes de l'universel. Le livre de Cheikh Khaled Bentounès revient sur tous ces aspects et les points sources de conflits, dont la place de la femme, les courants du wahhabisme et du salafisme, le Coran, la tolérance, l'éducation et la foi. Une vente-dédicace a été organisée à la fin de cette conférence au stand de Casbah Editions, éditrice de ce livre.


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