Sur 87 points noirs, causant divers désagréments autant sur la fluidité de la circulation que sur les vies humaines, une proportion de seulement 18% a été traitée durant la période allant de 2000 à 2004. Le coût global de ces aménagements s'élève à 1,42 milliard de dinars réparti sur une douzaine de localités situées tant sur la périphérie de la ville que dans les localités lointaines, comme Arzew, El Braya ou Aïn El Turck. Certains de ces projets ont été très médiatisés par le fait que les sites sur lesquels ils sont situés ont bénéficié de visites officielles effectuées par des membres du gouvernement, à leur tête le ministre des Travaux publics. C'est le cas de Gdyel notamment. La nature des points noirs pris en compte par la DTP concerne, en premier lieu, les cisaillements nécessitant la réalisation de trémies, de giratoires ou d'échangeurs, à l'instar de celui de Hassi Mefsoukh qui a nécessité à lui seul une enveloppe de 340 millions de dinars. Un record ! Les projets devant contenir les inondations saisonnières de la chaussée ont concerné, notamment, la commune de Mers El Kébir qui a bénéficié de deux projets, l'un en 2000, l'autre en 2004. Néanmoins, le recensement effectué par les services de la direction des travaux publics montre que beaucoup reste encore à faire dans ce domaine. Le rapport de cette instance fait part de 25 points noirs de congestion, handicapant fortement la circulation routière. « Route étroite, très fatiguée, ayant subi des dégradations très avancées avec un trafic important de poids lourds », mentionne à titre illustratif le rapport en question, parlant de la desserte Chtaïbo-Labiod-El Braya (chemin de wilaya (CW) 102). Pour ce cas précis, il est recommandé un aménagement de carrefour devant relier les CW 102, 74 et 35, pour un coût prévisionnel de seulement 3,5 millions de dinars, l'étude étant déjà disponible. Sur nombre de projets revendiqués ici, la DTP a quantifié le trafic routier pour mieux montrer l'ampleur des besoins. le cauchemar des automobilistes A titre d'exemple, si pour ce qui est du tronçon Aïn El Kerma-Madagh, souffrant d'un rétrécissement préjudiciable de la chaussée, il est seulement mentionné un trafic saisonnier important (période estivale), la zone inondable située entre Bir El Djir et Sidi El Bachir enregistre un trafic chiffré et estimé en moyenne à 22 770 déplacements. Un record est en revanche signalé à Es Sénia (CW 38), avec 31 400 déplacements justifiant le calibrage de la chaussée sur 14 m pour la rendre conforme à l'ampleur du trafic. Plusieurs types d'aménagements sont également recommandés sur une trentaine de points situés exclusivement sur des chemins de wilaya considérés être de moindre importance, comparés aux voies principales mais dont les aménagements sont attendus par les populations locales. La desserte entre Es Sénia et Misserghine et celle reliant Tafraoui à Oued Tlélat sont inscrites dans le programme de la DTP qui recommande, néanmoins, des solutions provisoires pour remédier au défaut d'accotement, pour le premier cas, ou à la stagnation des eaux, pour le second. Une dizaine de points noirs restent enfin à traiter sur les routes nationales 11 et 13. C'est dire que les besoins dépassent de beaucoup ce qui a été réalisé jusque-là !