Le tragique décès d'une fillette de 11 ans, Asma Ouahid, écrasée avant-hier soir par un véhicule à l'intérieur de son quartier alors qu'elle sortait de l'école, a fait réagir violemment les habitants de la populeuse cité de Zaâroura. Hier en milieu de journée, les protestataires ont carrément tenté de barrer la route nationale en signe de protestation contre cet état de fait qu'aggrave l'absence de ralentisseurs, maintes fois réclamés aux pouvoirs publics locaux. Les plaignants, qui ont commencé à déposer des pierres pour bloquer la circulation ont été difficilement raisonnés par les éléments de la brigade de sécurité routière. Celle-ci, par la voix d'un de ses responsables, avait promis aux citoyens, outrés par ces tueries d'enfants dans les ruelles même de leur quartier, la saisie des institutions concernées (APC, direction des transports et DTP) pour procéder à la pose de plaques de signalisation et exposer aux autorités le problème suscité par un entrepreneur privé qui aurait accaparé une aire de jeu pour la transformer en parc, au détriment des enfants et de l'environnement. Les camarades d'Asma, choqués hier par la triste nouvelle, ont été eux aussi difficilement consolés. Cela intervient à quelques jours seulement de la montée au créneau des habitants de la rue Feghouli Ahmed (ex-rue des Marchés) qui avaient réagi violemment en bloquant la voie pour quelques minutes avant de revenir à de meilleurs sentiments après un accident tout aussi tragique.