Les revendeurs en gros de ciment de certaines communes de la wilaya ont observé hier deux sit-in, l'un devant la direction générale de l'ECDE et l'autre devant le siège de l'APW. Ils dénonçaient leur « exclusion » du circuit de distribution de ce matériau, estimant que la décision de l'entreprise publique de ciment est « arbitraire et n'obéit à aucune règle ni logique commerciale ». Rappelons que depuis août 2008, la direction générale de l'ECDE a mis en place un nouveau cahier des charges qui impose notamment aux revendeurs en gros le versement d'une avance commerciale de 10% sur le programme annuel, la déclaration des moyens de transport devant servir au chargement et à l'enlèvement de la marchandise ainsi que l'obligation de disposer de locaux commerciaux de 400 m2. Il est évident que ces mesures n'ont pas été du goût de ces clients, qui les jugent « draconiennes et savamment étudiées pour les exclure du réseau de distribution de ce produit ». « En fait, la cessation de notre approvisionnement remonte à plus de deux ans alors que nous sommes déclarés régulièrement au fisc et nous disposons d'un registre du commerce en bonne et due forme pour cette activité », déclarent-ils. Et d'ajouter : « Nous n'avons rien à voir avec les barons du ciment ni avec ceux qui spéculent sur ce produit. Nous sommes de simples pères de famille qui font du commerce de ciment notre principal gagne-pain. » Le directeur général de l'ECDE a dû recevoir deux représentants des protestataires auxquels il a fait savoir, selon l'un d'eux, que « ces mesures ont été décidées par la tutelle dans le cadre de la nouvelle politique commerciale de l'entreprise ». La réponse de ce responsable n'a pas du tout convaincu les manifestants ,qui se disent plus que jamais déterminés à aller jusqu'au bout pour faire aboutir leurs revendications. Au niveau de l'APW, ces derniers, faut-il le signaler, n'ont trouvé personne pour les écouter ou recueillir leurs doléances.