La journée de protestation organisée hier par les enseignants du lycée Lotfi coïncide avec la traduction devant le conseil de discipline de 3 élèves du même établissement à qui on reproche d'avoir, suite à une plaisanterie de mauvais goût, causé une fracture à leur enseignante suivie d'une incapacité de travail d'une durée de 6 semaines. Les élèves sont accusés d'avoir sciemment, mercredi 4 février, détérioré les pieds de la chaise de leur professeur, ce qui a causé sa chute. Un agissement particulièrement grave dénoncé par les enseignants qui ont, par ailleurs, samedi dernier, organisé une assemblée générale pour discuter des suites à donner à cette histoire. Aujourd'hui, apprend-on, les enseignants exigent des sanctions exemplaires, même si le communiqué rendu public à cet effet ne fait qu'indirectement mention de cet incident. « Les enseignants du lycée Lotfi organisent une journée de protestation en conséquence de la situation déplorable qu'ils vivent et qui se traduit principalement par une détérioration du niveau comportemental et d'instruction des élèves (…) », est-il noté dans ce document, qui conclut sur « la marginalisation de l'enseignant auquel on ne fait pas appel pour une participation à la réforme éducative ». Certains enseignants remettent en cause la structure et le fonctionnement du conseil de discipline qui ne permet pas, selon eux, d'aboutir à des décisions impartiales. « C'est grâce à la pression des enseignants que les responsables ont été traduits devant le conseil de discipline », précise un syndicaliste, qui estime que « l'éducation par les outils pédagogiques est nécessaire mais (que) les manquements aux règles de conduite ne doivent pas rester impunis ».