Les pouvoirs publics, qui étaient absents durant toute cette période, ont décidé de réagir en déclarant la guerre au marché informel, favorisé par la crise politique qu'a connue la région, suite aux tragiques événements d'avril 2001. Encadrés par les services de sécurité, les responsables de l'APC de Tizi Ouzou ont procédé, ces derniers jours, au nettoyage de la rue située entre les anciennes galeries algériennes et le jardin public du centre-ville, occupée pendant plusieurs années par les vendeurs de fruits et légumes. Le lieu a été transformé en véritable marché à ciel ouvert, où les conditions d'hygiène sont exécrables. Dans les prochains jours, ce sera au tour des vendeurs à la sauvette de la rue Lamali longeant l'hôpital de Tizi Ouzou et le quartiers des Genêts d'être invités à évacuer les lieux, selon les directives du wali annoncées lors d'une réunion avec les responsables de l'APC. Les vendeurs qui occupent le moindre espace causent aux piétons ainsi qu'aux automobilistes des désagréments quotidiens en plus de la concurrence déloyale qu'ils font aux commerçants de la ville disposant d'un registre du commerce et qui payent régulièrement leurs impôts. Ces derniers ont à maintes reprises interpellé les autorités locales et les services compétents de la wilaya pour qu'ils mettent fin à cette anarchie. Cette fois-ci, le mécanisme est enclenché et des mises en demeure ont été adressées à tous les occupants des trottoirs et ruelles de la ville pour qu'ils plient bagage. Pour ce faire, des endroits seront aménagés afin de permettre à tous ces jeunes de travailler en toute légalité. Les non-résidents de la wilaya ne seront pas concernés par le «redéploiement» de ces commerces de la rue. Lors de la dernière réunion de travail, le wali a ordonné aux élus de l'APC de Tizi Ouzou de retirer toutes les autorisations fournies à des commerces installés dans des endroits pouvant donner à la ville l'aspect d'un bidonville ou qui risquent de gêner la circulation automobile. Le marché couvert, situé en face du stade du 1er Novembre sera délocalisé vers un autre endroit. Le marché des fruits et légumes longeant la rue de la Paix est, également, dans la ligne de mire des autorités.