Dur, dur est l'accès à certains premiers magistrats communaux rongés par les réflexes de verrouillage de toute information susceptible d'être répercutée dans un support médiatique, notamment les colonnes de la presse écrite. Il ne s'agit pas de rétention de tel ou tel fait marquant qui a pignon sur rue dans la cité ou d'un quelconque événement banal, sinon du black-out manifesté par nos édiles prompts à vous tourner le dos, à ne pas vous répondre en les joignant par téléphone pour vous fixer un rendez-vous, ni à donner suite à vos sms... Mais dès que vous les croisez, au détour d'une ruelle, ils vous saluent, se montrent bienveillants à votre égard, vous refilent leurs nouveaux numéros de portable au cas où vous aurez besoin de prendre langue avec eux, se disent disponibles pour vous informer de la chose publique, mais ils ne manquent pas de vous rabrouer si vous tentez encore une fois de vous rapprocher d'eux pour vous mettre au parfum de leur plan d'action. Il serait malhonnête de charger tous nos édiles de cette tare qu'est la fuite en avant, il est ceux qui agissent pour le bien de la collectivité et se montrent moins hermétiques en matière de communication. N'est-ce pas que cela relève de la transparence d'une gestion et du bon sens qui doivent prévaloir à un certain niveau de responsabilité ? Mais le mépris préside la mission qui échoit à certains « cheiks el baladia » qui vous tournent en bourrique. Ceux-là mêmes qui se perdent dans les atermoiements et se complaisent à justifier honteusement leur indisponibilité par une tâche plus urgente. A croire que c'est une perte de temps pour eux d'introduire dans leur timing un intervalle de temps pour ceux chargés de répercuter et signaler les avatars de la cité à travers les titres de la presse. Nos maires, ces porte-voix de la plèbe, bossent. Ils n'apprécient guère qu'on vienne les déranger ou fourrer le nez dans leur canevas. Au début de la journée, ils sont en conclave avec leurs subordonnés, l'après-midi, ils sont en mission et en fin de journée, ils sont vannés et ne peuvent vous consentir un espace de temps. Ils n'auront besoin de vos voix qu'à l'approche d'une consultation électorale, à l'image de cette fraîche association culturelle dénommée Wissal qui, de la bouche de son président, s'est vu invitée, il y a quelques jours, à battre campagne pour un candidat contre la disponibilité d'un local.