Le verger oléicole dévasté en partie par une vague de froid sans précédent et des gelées ayant fait dégringoler le mercure jusqu'à -10° en janvier 2005 a profité d'un concours de conditions météorologiques favorables depuis, pour renaître de ses cendres. En effet, des oliveraies aux quatre coins de la wilaya avaient été durement touchées par ces intempéries qui ont littéralement « brûlé » des milliers d'oliviers. La catastrophe a sévi à la mesure des quantités de neige enregistrées. Le patrimoine oléicole avait subi d'impressionnants dégâts lesquels ont eu une incidence néfaste et sur l'état général des oliviers, mis à mal par les chocs thermiques survenus, mais aussi sur une production d'olive qui s'était raréfiée et amoindrie des années durant. Réagissant à l'agression de la nature, ces arbres pourtant d'une résistance sans égale, ont perdu leurs feuilles complètement roussies par la tempête. Ce triste scénario correspond par exemple à ce qu'ont subi des oliveraies à Ighrem, Assif Assemadh, Bechloul, El Esnam, pour ne citer que ces localités où l'oléiculture reste la tête de file des activités agricoles pratiquées. A présent, tous les oliviers maladifs des années durant, affichent une parfaite santé. La couleur verte foncée du feuillage qui a entièrement repoussé renseigne de fort belle manière du retour à la vie du verger oléicole. Pour preuve, eu égard de l'abondance de la récolte, la saison risque de s'étendre jusqu'au mois de mars. Cette embellie profite à plus d'un titre aux paysans, aux métayers, mais aussi aux propriétaires d'huileries qui vont pouvoir rembourser les crédits contractés lors de l'acquisition des chaînes de transformation. Cette opportunité offerte par Dame nature n'a pas manqué de prodiguer des milliers d'emplois temporaires dans la région. Le verger oléicole s'est régénéré également en zone montagneuse, où il a essuyé les pires dégâts. Bon augure donc pour l'olivier qui redonne espoir à tous ceux qui prennent de la peine pour y tirer leurs principales sources de subsistance. Néanmoins, pour la pérennité de ces ressources naturelles insoupçonnées et inépuisables, il est impératif d'assurer la régénération du verger oléicole en introduisant progressivement une nouvelle génération de plants. Pour éviter d'avoir à subir les aléas du vieillissement et de promouvoir les potentialités de cette manne agricole qui pourrait se substituer – peut-être un jour – aux rentes d'hydrocarbures, il faut impérativement songer à une reproduction qualitative et quantitative de ces ressources centenaires.