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Pressions occidentales sur Kiev
Publié dans El Watan le 29 - 11 - 2004

Ceux du candidat de l'opposition Iouchtchenko se disant prêts à en découdre avec un pouvoir qui aurait facilité la fraude, tandis que ceux du Premier ministre sortant et vainqueur contesté du scrutin du 21 novembre dernier restent décidés à ne pas céder une victoire de leur chef de file. Iouchtchenko avait auparavant appelé à prendre des sanctions contre les gouverneurs de l'Est et du Sud qui ont menacé de séparatisme tandis que Ianoukovitch appelait ses partisans à ne rien faire qui risquerait de provoquer l'effondrement de l'Ukraine. Ces propos rejoignent le scepticisme de Léonid Koutchma qui ne croyait pas qu'un compromis serait facile à trouver, n'écartant pas en quelque sorte l'éventualité d'une «victoire à la Pyrrhus» de Iouchtchenko, présenté volontiers comme un pro-occidental et qui pourrait être proclamé vainqueur d'une présidentielle dans un pays qui se trouve au bord de l'éclatement.
Une situation dans laquelle les pressions occidentales, américaines notamment et européennes, ne sont pas étrangères. Washington a, dès les premières rumeurs de fraude lancées par l'opposition, menacé de suspendre l'aide annuelle de 200 millions de dollars à Kiev, la troisième par le montant après celles versées à Israël et à l'Egypte. L'Union européenne (UE) s'est mise elle aussi de la partie en réclamant la transparence dans le scrutin, sinon elle suspendrait ses subsides
à l'Ukraine. Le spectre de la menace de partition est réel dans un pays qui n'a en fait connu son indépendance par rapport aux puissances étrangères que dans les années 1920 après la victoire de la révolution bolchévique en 1917 sur l'Armée blanche du général Dénikine et suite à un traité signé en 1921 avec la Pologne contre lequel l'URSS cédait deux provinces en échange d'une reconnaissance par Varsovie de la république soviétique d'Ukraine.
La crainte de Moscou
Après sa seconde indépendance, à l'égard de la Russie, cette fois en 1991, Washington s'est engagé à aider Kiev en lui fournissant la bagatelle de 175 milliards de dollars en échange du démantèlement de son arsenal nucléaire hérité de l'ex-Union soviétique et de la destruction de missiles SS19 et SS20, et, par conséquent, cela sous-entend des changements politiques dans le pays. Le mouillage d'un partie de la flotte russe dans les ports ukrainiens, notamment de Sébastopol, figure en ligne de mire de la vision stratégique de Washington. Un scénario à la «géorgienne» de la crise politique actuelle ukrainienne aurait donc l'avantage pour les Etats-Unis d'exclure une partie de la flotte nucléaire russe d'un certain nombre de ports de la mer Noire, dont ceux de l'Ukraine. La crainte de Moscou de se voir refuser le pétrole sibérien acheminé vers l'Europe via l'Ukraine, qui dépend pourtant à 70% du pétrole russe, est aussi une donnée à prendre en considération. Et dans de telles conditions, on comprend aisément le coup de gueule qu'a eu Vladimir Poutine au cours du sommet UE-Russie qui s'est tenu à La Haye la semaine dernière lorsqu'il s'agissait d'évoquer la crise née de l'élection présidentielle ukrainienne. Pour beaucoup d'observateurs, il s'agit d'une nouvelle crise dans les relations entre les Etats-Unis et la Russie depuis la fin de la guerre froide. Pour beaucoup d'observateurs, la manière dont la «révolution orange» s'est enclenchée et emballée en l'espace de quelques heures donne à réfléchir. Selon certaines sources, les fonds américains auraient financé et conseillé l'opposition ukrainienne comme ils l'ont fait en Géorgie en 2003 et en Serbie en 2000, alors que l'impasse autour du scrutin présidentiel controversé donne lieu à une bataille géopolitique entre l'Occident et la Russie autour de ce pays stratégique.
Un conseiller du président Vladimir Poutine a accusé samedi dernier «certaines forces en Occident» de manipuler l'opinion ukrainienne. «Il n'y a pas de preuve (de l'implication des Etats-Unis), mais il semble que cela soit proche de la vérité», estime un porte-parole du Premier ministre pro-russe Viktor Ianoukovitch, candidat ouvertement soutenu par Moscou. Et, pour conclure, les propos d'un politologue ukrainien spécialiste des relations Est-Ouest sont éloquents : «Il y a eu de l'argent occidental, mais qui a été très bien utilisé par une opposition bien organisée, dont les gestionnaires sont très compétents, professionnels et modernes.»


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