Les anciens nomades établis depuis des lustres à Azrou Kellal (60 km à l'est de Bouira) vivent dans des conditions peu enviables. 18 mois environ, après avoir emménagé dans les 36 F2 semi-finis où on les a relogés pour les extirper du camp de toile, leur cadre de vie continue de les faire galérer. Pas d'eau dans le robinet, il leur faut attendre une citerne tous les 15 ou 20 jours. Conséquence : des pères de famille rencontrés sur les lieux mettent en avant le problème de la stagnation de l'eau consommée. Nos interlocuteurs évoquent même l'apparition de maladies liées à l'insalubrité de l'eau. Leurs toitures peu hermétiques leur font endurer depuis le début de l'hiver les malheurs des infiltrations. Leurs nouvelles maisons ne possèdent pas encore toutes les commodités pour leur procurer une vie décente. Leurs maigres ressources sont loin de leur permettre de poursuivre les finitions qui s'imposent. Lors de la dernière visite du wali, on les rassurés que leurs habitations allaient être raccordées à un réseau d'AEP dans le cadre du transfert des ressources du barrage de Tilesdit. Les anciens nomades prennent leur mal en patience et continuent de souffrir avec le lot de misères quotidiennes qui leur empoisonnent la vie. Ils sollicitent fréquemment des audiences aux responsables locaux pour leur réitérer leurs doléances.