Faut-il rappeler que Bordj Bou Arréridj compte actuellement parmi les pôles industriels les plus importants de l'Est algérien. Se déployant principalement autour de quatre secteurs : l'agroalimentaire et ses branches du conditionnement, les matériaux de construction avec toutes leurs gammes, la cellulose et l'emballage, et enfin l'électronique en pleine expansion. Une centaine d'unités sont implantées dans le périmètre de la zone industrielle d'une superficie de 1 795 019 m2, 17 autres sont en voie de réalisation, sans oublier les petites unités implantées dans la nouvelle zone d'activité. Selon M. Baâbouche, PDG de la Société de gestion immobilière de Bordj Bou Arréridj (SGIB), qui a la charge de la gestion de cette zone, cet essor de l'activité industrielle et ses dérivés à Bordj Bou Arréridj a nécessité une nouvelle organisation pour la réhabilitation des assiettes d'implantation avec toutes les commodités que cela implique. Ainsi, la SGIB s'est restructurée et travaille sous la tutelle d'une société de participation territoriale pour la gestion de la zone industrielle et pour initier les projets de viabilisation et d'extension de ce pôle. M. Baâbouche nous a affirmé que des études ont été entamées, au niveau local, sur le projet d'un nouveau périmètre de 250 ha pour répondre aux besoins de 96 nouveaux opérateurs. Sur le plan de la production, nous avons relevé que beaucoup de ces opérateurs se sont adaptés aux normes internationales de productivité et de qualité, puisque leurs programmes d'exportation sont des plus encourageants. Sous la pression de la mondialisation et de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), ces opérateurs sont conscients des enjeux de la concurrence et des défis qui les attendent. Leur préoccupation reste leur adaptation rapide par la modernisation de l'outil de production et du process. En outre, lors de sa visite sur site, le wali de Bordj Bou Arréridj n'a pas manqué de s'enquérir des problèmes de pollution industrielle et d'environnement, notamment dans les unités d'amiante et de gaz industriel. Le problème des déchets d'amiante aux effets cancérigènes demeure toujours posé et la solution de leur enfouissement reste toujours en suspens, faute de terrains et de garantie scientifique, quant à sa fiabilité. Il faut savoir que l'opinion publique à Bordj Bou Arréridj se cultive et se mobilise de plus en plus autour de ces questions d'environnement, s'interrogeant sur les conséquences des déjections industrielles et autres déchets, surtout que les zones d'habitations progressent de plus en plus vers la zone industrielle. Nous constatons à ce propos le déficit et le retard en communication et en action pédagogique ou institutionnelle, en ce qui concerne ces problèmes écologiques, au tort exclusif de l'Etat qui devrait au plus vite orienter, sensibiliser et encadrer l'activité indutrielle grâce à des structures adéquates et efficaces qui se pencheront sur ces questions de l'ère moderne d'une importance vitale pour les populations, du point de vue santé publique et cadre de vie.